Le fonds XAnge lance un outil d’auto-évaluation en libre accès pour les entrepreneurs européens qui souhaitent attaquer le marché d’outre-Atlantique.

Pour accéder au statut de licorne, pas de salut ni de croissance sans une implantation sur le marché américain. Mais rien de plus complexe quand on n’est pas préparé à attaquer un tel marché, soit six fois plus grand que la France ou l’Allemagne.

« Les défis sont nombreux, culturels, sociaux et économiques, parfois difficiles à appréhender pour une start-up européenne », estime Nicolas Rose, Managing partner franco-américain de XAnge, qui compte dans son portefeuille des entreprises comme AB Tasty, Welcome to the Jungle ou 360Learning (en cours d’internationalisation), mais aussi auparavant Ledger, Prestashop, Neolane, Odoo.

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Mais les avantages sont grands… Langue commune, monnaie commune et, dans une certaine mesure, culture commune : les Etats-Unis disposent du réseau de capital-risque le plus puissant du monde et d’une économie dynamique, ouverte à l’innovation et aux nouveaux produits. Avec une population de 339 millions d’habitants, 487 000 startups (à avril 2021) et plus de 250 000 investisseurs actifs, c’est la destination idéale pour s’implanter rapidement pour les startups européennes, d’où l’importance de savoir où l’on met les pieds…

Alors, quand y aller ? Dans quelle ville/Etat s’installer ? Combien investir ? Sous quelle forme s’implanter ? Le fonds early-stage XAnge a ainsi choisi de développer un formulaire d’auto-évaluation interactif en libre accès pour aider les fondateurs de start-up européennes, appelé « US Readiness Form ».

Une vision objective pour se rendre aux US

Son objectif ? Permettre d’évaluer la maturité de son entreprise vis-à-vis du marché américain. « Chez XAnge, nous pensons que le développement aux Etats-Unis devrait être envisagé au plus tôt, dès le stade de la série A, explique Nicolas Rose. Et même si ce lancement est retardé jusqu’à la levée de nouveaux capitaux en Série B, l’important c’est de se préparer bien en amont. Préparer l’internationalisation d’une start-up implique de prendre des décisions difficiles, dès le premier jour, concernant la marque, le positionnement, l’usage par défaut de l’anglais… Des choix qui permettent d’éviter certaines erreurs courantes dans la stratégie produit ou le recrutement. »

Olivier Meglioli, directeur des programmes d’accélération de Business France, a commencé par rappeler les différences culturelles réelles entre la France et les Etats-Unis. « Vous devez penser USA dès le départ. Ainsi, ce sera plus simple pour s’y développer globalement », explique-t-il, en insistant sur le fait de réfléchir très à l’avance aux partenaires et clients potentiels pour la suite… Tout comme Nick Hernandez, CEO et fondateur de 360Learning (solution de collaborative learning), reviendra sur sa propre expérience de son approche du marché américain, après l’Europe.

Selon tous les participants à la soirée, la plus grosse faiblesse reste encore de sous-estimer la différence culturelle ! Ne partez pas avec un état esprit fixe sur votre offre ou votre produit… Il faut rester agile, à l’écoute et prêt à pivoter. « Il faut être capable de remettre en cause la façon de raconter ce que vous faites, le marketing… Il faut une adaptation culturelle et une plasticité à s’adapter… « Sans oublier qu’un tel marché coûte cher à ouvrir ! », conclut celui qui espère trouver des entrepreneurs pour mieux se positionner et engager un dialogue avec ses équipes. C’est pourquoi, XAnge lance également un programme de transition vers les Etats-Unis pour les start-ups de son portefeuille et met gratuitement à disposition ce nouvel outil d’évaluation de la préparation aux Etats-Unis pour toutes les autres, confrontées à des défis similaires ».