Route du Rhum : Wisper fédère ses équipes avec Maxime Cauwe 

Alors que les sponsors prennent une place de choix pour les marins dans les courses au large, l’éditeur de logiciel Wisper a investi pour la première fois le monde de la voile, en soutien de Maxime Cauwe pour la 12e édition de la Route du Rhum. Le skipper embarque sur son Class40 les technologies de l’entreprise. L’occasion aussi de fédérer les équipes.

Les voiliers et les multicoques sont encore à Saint-Malo. Le départ de la deuxième Route du Rhum sera lancé ce mercredi 9 novembre, destination : la Guadeloupe. Dans cette flotte, la voile du Class40 de Maxime Cauwe porte le logo de Wisper. Cette entreprise, éditrice de logiciel pour les entreprises, a investi pour la première fois le monde de la voile. “Quand j’ai rejoint Wisper en début d’année, il fallait trouver un projet pour fédérer les équipes, porteurs des valeurs de l’entreprise”, indique Bertrand Micheau, directeur général adjoint de l’entreprise. Rapidement la course au large est arrivée sur la table. “C’est un sport qui transpire les valeurs dans lesquels je me retrouvais, l’abnégation, le partage… Ça m’interpellait”, poursuit-il. 

Maxime Cauwe n’a pas un parcours classique pour un navigateur. Passionné de voile depuis près de 20 ans, le Marseillais de naissance mais “Breton d’adoption”, a connu un début de carrière plus classique et dans la tech, notamment à la direction financière d’Avanade. Alors à la recherche d’un sponsor, au printemps dernier, Wisper est ainsi arrivé à point nommé pour l’aider à finaliser le financement de son projet. “J’ai apprécié travailler dans le secteur de la tech parce que c’était un domaine porteur et en croissance, indique le navigateur, avec beaucoup de passionnés”, raconte Maxime Cauwe, qui se retrouve dans le projet de Wisper

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Un partenariat jusque dans le voilier 

Les deux partis se sont mutuellement investis les uns pour les autres. “Ce qui était très important, c’était que des personnes chez Wisper voient Maxime, le bateau, et comprennent ce qu’est la course au large. On voulait un niveau de partage fort”, assure Betrand Micheau. Maxime Cauwe appuie : “Le levier le plus important est d’embarquer les gens. Dans la tech c’est encore plus vrai. On doit fédérer ses équipes pour avoir les meilleurs talents”. Ainsi, le marin est allé à la rencontre des employés à Paris, Lyon et lors d’un séminaire de l’entreprise.

Dans l’autre sens, les deux technologies de Wisper vont prendre le large sur le Class40. ceBox, qui permet une virtualisation des postes de travail sans infrastructure offrira à Maxime Cauwe une sécurisation dans l’utilisation de ses applications en cas de problème. “On offre un environnement virtuel qui permet de remonter toutes les datas instantanément”, assure Bertrand Micheau. “C’est une garantie supplémentaire à laquelle je ne m’attendais pas”, se satisfait Maxime Cauwe.  

Mais Wisper a également crée une solution de téléphonie qui facilite la collaboration au sein des entreprises et qui aidera Maxime Cauwe en mer. “Xivo va me permettre de communiquer avec la terre de manière plus fiable et plus efficace en termes de datas. C’est encore plus important car on utilise normalement des liaisons satellites fragiles et très chères. C’est quelque chose que j’aurais pu envisager pour des raisons commerciales”, explique le skipper. 

Une implication des employés en course 

Bien que de ses propres mots, il “ne peut pas jouer la gagne”, en raison d’un bateau ancien, Maxime Cauwe souhaite terminer dans les deux premiers tiers. Un objectif sportif et personnel qui ne figure pas dans le partenariat avec Wisper. “Si on mise tout sur le résultat sportif, ce n’est pas une bonne décision. J’ai trouvé très raisonnable la manière dont Wisper a géré le partenariat, en amont de la course”, indique le marin. “On est à fond avec lui mais le moment où ça démarre, c’est la course. Le sponsoring sera une réussite si on l’accompagne jusqu’au départ comme on veut. Si on a tout donné, on n’aura pas de regrets”, ajoute Bertrand Micheau. 

Au sein de Wisper, une compétition sur le célèbre site Virtual Regata rassemble les employés qui peuvent affronter l’ensemble des skippers. “Il ne faut pas sous-estimer la pèche que ça met, d’avoir des gens qui vous suivent. On a souvent la tête dans le guidon et ça nous permet de nous ramener à la magie de l’événement. Ça fait énormément de bien et même si ça va mal en course, tu ne peux pas lâcher parce qu’il y a des gens qui te suivent. Ça pousse au cul !”, lance Maxime Cauwe. Reste désormais à savoir lequel de lui où de l’un des employés de Wisper arrivera le premier à Pointe-à-Pitre.