SAP France joue (aussi) la carte de l’innovation

En 2016, Marc Genevois, numéro 1 de l’éditeur en France, a deux objectifs : doubler ses résultats dans le cloud et aller à fond sur l’innovation, en s’alliant – via ses clients ou une démarche proactive -, avec un maximum de start-up.

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Marc Genevois dirige SAP France depuis l’automne 2015

Ces dernières semaines, SAP France a engrangé de beaux contrats à plus d’un million d’euros (par an et sur cinq ans), avec les signatures d’Engie, de Veolia, de L’Oréal, de Schneider Electric ou encore de SGDBF/Saint-Gobain Distribution Bâtiment France…

L’année 2016 semble ainsi démarrer sous de beaux auspices pour Marc Genevois, à la tête de la filiale de l’éditeur allemand depuis septembre dernier. Le chiffre d’affaires a progressé de 14 % sur l’année, passant de 962 millions à 1,098 milliard d’euros.

Mises en avant surtout, les activités cloud (+ 135 % des revenus sur les commandes à venir et + 35% au total) représentent aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires de SAP France (idem au niveau du groupe). Mais rien de surprenant ni d’exceptionnel quand on sait que tous les éditeurs passent au fur et à mesure la plupart de leurs logiciels en mode SaaS…

Si dans les ressources humaines (SuccessFactors, Fieldglass, Multiposting), tout va très « vite », de même que dans le costumer engagement & commerce (Hybris…), le business semble moins évident pour les achats et le B2B d’Ariba… D’où un renouvellement récent des équipes commerciales dédiées pour accélérer.

Pour autant, certaines entreprises freinent encore à déployer un ERP sur le cloud, ce qui justifie également le renforcement des équipes commerciales pour mieux vendre l’offre IaaS Hana Enterprise Cloud (HEC), celle qui correspond à un cloud privé et sécurisé facturé à l’usage et entièrement géré par SAP. Mais là encore, « L’activité France d’HEC n’a pas démérité. Mais nous sommes restés en-deçà des attentes », précise Marc Genevois, comparant la France au Royaume-Uni, bien plus dynamique.

Le groupe a en effet largement besoin d’être reconnu comme « un acteur de la transformation digitale » auprès des entreprises. « Et c’est l’innovation qui doit nous permettre de nous positionner chez nos clients », estime ainsi le dirigeant, qui compte mettre l’accent cette année sur les partenariats avec tout l’écosystème français de start-up. Notamment avec celles qui travaillent sur « l’industrie du futur » et « l’expérience client ».

Objectif affiché et pas des moindres : passer de 2 (à l’heure actuelle) à 50 start-up partenaires dans son portefeuille fin 2016, quand le groupe en sponsorise 2 600 au niveau mondial via son programme Start-up Focus.

Ainsi, comme de nombreuses entreprises, traditionnelles ou issues du monde de la IT, SAP prend à fond le virage du numérique et cherche à repositionner auprès de ses clients son image classique d’éditeur d’ERP, en celle d’« intégrateur complet de tous les processus métiers de l’entreprise », à l’heure où les résultats du groupe restent encore très liés aux logiciels et au support (50 %).