La cybercriminalité s’impose comme une préoccupation toujours plus forte au niveau mondial. Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping en ont fait le sujet central de leur rencontre au sommet du 7 juin. Ces dernières années, la rivalité des puissances américaine et chinoise s’est traduite autant économiquement que par de nombreuses suspicions de part et d’autre concernant des activités d’espionnage et de piratage informatique. En France, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé le 3 juin un renforcement important « des capacités et des moyens humains consacrés à la cyberdéfense » dans le cadre d’une « chaîne de commandement opérationnelle spécifique, unique, centralisée et intégrée au commandement interarmées des opérations ». Les acteurs privés s’organisent eux aussi. L’European Cyber Security Group (ECSG) s’est ainsi fédéré en avril : il s’agit d’un consortium regroupant six cents experts, issus de sociétés spécialistes de la sécurité de l’information, qui jugent que la coopération entre les États n’est à ce jour pas suffisante. Le groupe veut s’imposer comme le fournisseur européen de référence pour les services dit « CERT » (Computer Emergency Response Team). Parmi ses membres, le Français Lexci, un cabinet indépendant qui traite de la question depuis 1999. Pour rappel, d’après l’éditeur de solutions de sécurité Symantec, le coût des intrusions informatiques pour les sociétés françaises aurait augmenté de 11 % en 2012 : un coût moins élevé qu’aux États-Unis ou chez nos voisins allemands mais qui s’élèverait tout de même en moyenne à 2,86 millions d’euros.

Cet article est extrait du n°4 d’Alliancy le mag – Découvrir l’intégralité du magazine

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