Télécom – L’opérateur B2B Cirque France vise la première place sur le marché hexagonal

L’ opérateur Danois Cirque annonce une levée de fonds de 800 000 euros pour accompagner le développement de sa filiale française. A cette occasion, Alliancy s’ est entretenue avec Christian Normann, le président de cette dernière.

Christian Normann, le président de Cirque France

Christian Normann, le président de Cirque France

Quelle est la spécificité de Cirque ?
Cirque est un opérateur télécom fondé à Copenhague en 1999. Il est l’inventeur du concept de téléphonie hybride ; un numéro unique pour l’ensemble des supports. Son ADN repose sur la communication unifiée. La mobilité est une de nos priorités. En effet, nous travaillons sur un marché des petites et moyennes entreprises dans lequel il y a de moins en moins de téléphones fixes et de plus en plus de mobilité. On est alors obligés de délivrer des fonctionnalités qui venaient auparavant du standard téléphonique. L’enjeu est de faire en sorte que le terminal n’ait plus tant d’importance et qu’on puisse retrouver son environnement de travail quel que soit l’outil qu’on utilise et où qu’on soit. 

Cirque France s’est implanté dans l’hexagone en 2010, en quoi est-il différent d’autres opérateurs télécoms B2B ?
Je pense que la différence entre nous et la plupart de nos concurrents tient à notre héritage culturel. En Scandinavie, cela ne choque personne qu’un père aille chercher ses enfants à la crèche en pleine après-midi. Il travaillera le soir ou pendant son voyage du lendemain… En bref, c’est une façon de travailler où la balance vie privée-vie professionnelle n’est plus aussi nette que ce qu’elle était auparavant. C’est pour cet environnement de travail que nous essayons de fournir des solutions toujours plus flexibles. En France, ce mode de fonctionnement me semble moins répandu.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?
Je tiens d’abord à préciser que notre plateforme française est complètement autonome de la plateforme danoise et notre actionnariat n’est pas le même, même si évidemment Cirque est notre premier investisseur. C’est important puisqu’une des raisons de ce tour de table était justement d’avoir un actionnariat, un ancrage et une expertise plus française. C’est chose faite avec l’entrée à notre capital, aux côtés de nos actionnaires historiques, de Davai Investissment et PHR Consultant.

De quelle façon allez-vous utiliser cette augmentation de capital ?
Grâce à cet apport nous comptons déployer une politique commerciale à grande échelle et positionner largement nos offres sur le segment des PME et ETI. Au Danemark, Cirque est le premier opérateur en BtoB, nous ambitionnons de prendre cette première place en France aussi. Pour cela, nous allons procéder à des investissements marketing afin d’accroitre notre visibilité. La société va aussi accentuer sa politique de recrutement en s’entourant de nouveaux collaborateurs (ndlr, l’équipe est pour l’heure constituée de 7 personnes) et développer ses relais de vente indirecte. Ce tour de table devrait nous permettre de tripler de taille d’ici trois ans ; à ce moment-là, nous envisagerons probablement d’effectuer une levée de fonds plus conséquente.