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[Tribune] Travail hybride : Repenser sa culture d’entreprise autour des émotions

Jusqu’à présent, le périmètre de la culture d’entreprise reposait surtout sur le sentiment d’appartenance et sur le bien être des collaborateurs, avec la particularité de s’établir dans le temps. Cela passait par le biais d’activités, d’outils technologiques, de règlements, de rencontres et de séminaires, de même qu’à travers les interactions informelles qui ces derniers mois ont manqué cruellement aux collaborateurs. James Micklethwait, Vice President Kahoot! at work, nous livre son analyse.

James Micklethwait, Vice President Kahoot! at work

James Micklethwait, Vice President Kahoot! at work

À mesure que les équipes retournent au bureau et que le travail hybride s’annonce comme le futur du travail, les dirigeants d’entreprises réalisent que les conceptions traditionnelles de culture d’entreprise ne suffisent peut-être plus. Avec la répartition des équipes de travail, à la fois au bureau et à distance, une partie de la culture d’entreprise risque ne plus être visible, au lieu de refléter l’ADN de l’organisation.

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Malgré les avancées notoires en termes de transformation digitale, les cultures d’entreprise ont perdu un élément vital dans cette période de distanciation sociale, à savoir les interactions entre les collaborateurs.

Éviter le choc des cultures hybrides

Bien que les entreprises aient mis en place les dispositifs nécessaires durant les 18 derniers mois pour répondre aux défis imposés par la crise sanitaire, la culture du travail hybride demeure un véritable mode de travail inexploré. Une étude récente menée par Kahoot ! auprès de 1 600 RH et collaborateurs, montre que ce sont les perceptions traditionnelles des employés à distance qui constituent sans doute le plus grand défi de la culture du lieu de travail. 83 % des responsables RH affirment en effet que la communication en face à face est importante pour réussir dans leur entreprise. Du côté des collaborateurs, le rapport montre toutefois que beaucoup sont disposés à sacrifier des avantages considérables pour pouvoir jouir de cette flexibilité au sein de leur entreprise. L’étude révèle par ailleurs qu’il existe un fossé entre les générations : Les Millennials sont jusqu’à quatre fois plus susceptibles de dire qu’ils feraient ces sacrifices que les Baby-Boomers.

Plus de connectivité

Dans les entreprises où il existe un manque d’interactions entre collaborateurs au bureau et où le travail hybride est implanté, certains notent une baisse de l’empathie entre collègues. Ces derniers n’ont en effet plus l’occasion d’établir des relations professionnelles et humaines privilégiées notamment autour des machines à café et des pauses déjeuner. Ce besoin déclaré par les collaborateurs de se sentir proches de leurs pairs, incitera les fournisseurs de technologies collaboratives à innover pour proposer dans de nouveaux espaces, dispositifs et des réunions virtuelles pour mieux engager et faire participer les collaborateurs au lieu d’une simple connexion de leur part via une messagerie.

Impliquer tous les collaborateurs

Il incombe aux employeurs d’adopter un mode de travail flexible, tout en utilisant les technologies qui permettent de faire participer tous les collaborateurs, indépendamment de leur lieu de travail. De proposer une véritable technologie collaborative 2.0, capable d’impliquer, de former et de développer les collaborateurs, où qu’ils se trouvent, mais aussi de créer ces liens relationnels essentiels à toute relation professionnelle. Ces expériences sont indispensables pour maintenir une culture d’entreprise. La réussite du modèle de travail hybride repose sur l’association des cultures existantes et ça passe par l’utilisation de technologies de collaboration de pointe.