Créée en mars 2011 par quatre ingénieurs du secteur pétrolier et aérospatial, la jeune pousse française spécialiste du drone civil, Delair-Tech, prend son envol en annonçant une levée de fonds de 3 millions d’euros.
Cet afflux d’argent frais va permettre à la start-up de passer dès 2014 d’un business model de missions de services à la vente d’une centaine de ses drones par an, grâce à la création d’un outil de production industrielle ad-hoc. Par ailleurs, l’entreprise qui compte actuellement 20 personnes, en profitera pour renforcer sa R&D et développer son équipe commerciale. « Cette levée nous permet de franchir un cap, en transformant notre avance technologique en une avance commerciale » résume ainsi Benjamin Benharrosh, le directeur du développement de l’entreprise.
Le mini-drone DT-18 de Delair-Tech a été certifié par la Direction Générale de l’Aviation Civile pour voler sans limite de distance dans l’espace aérien et dispose d’une très grande endurance, qui lui permet d’assurer notamment des missions de surveillances de pipelines, de gazoducs ou encore de lignes électriques. La SNCF, eRDF ou encore Veolia font d’ailleurs parti des clients industriels ayant fait appel aux services de la start-up.
Cette levée de fonds a été réalisée auprès d’investisseurs privés mais également du holding Andromède qui a parallèlement investi dans la société américaine Flyterra. Depuis septembre, cette dernière a signé un accord de distribution exclusif pour vendre les drones Delair-Tech aux Etats-Unis et au Canada.
La jeune pousse a de plus retenu l’attention de Parrot, le groupe français spécialiste de la connectique sans-fil, dirigé par Henri Seydoux. « La participation minoritaire de Parrot va dans le sens de notre stratégie de croissance sur le marché des drones civils professionnels » a-t-il déclaré. En effet, après avoir lancé son quadricoptère Parrot AR.Drone, le groupe a notamment fait l’acquisition en 2012 de senseFly, une jeune entreprise suisse elle-aussi experte du drone civil.
Cette levée de fonds de Delair-Tech est donc un signe supplémentaire du dynamisme de l’Hexagone en matière de drones – dynamisme qui a été mis à l’honneur en septembre dans le cadre de l’un des 34 plans pour une « nouvelle France industrielle » soutenu par l’Etat.