Le groupe Up, acteur mondial des services aux entreprises qui a fondé le chèque déjeuner, entend innover vers des solutions de paiement dématérialisées.

La fromagerie Alexandre a mis en place le paiement via la plateforme Les Habitués il y a trois mois et compte déjà une quarantaine de clients payant par ce biais. ©Célia Garcia-Montero

Offrir différents moyens de paiement aux salariés, c’est l’objectif du groupe Up, qui s’est lancé il y a deux ans dans une démarche destinée à repérer et créer des solutions digitales innovantes. 

En septembre prochain, Up va commercialiser Pay by Up, une application permettant de payer un commerçant par mobile via un code QR. Une fois l’enseigne identifiée, le client n’a plus qu’à saisir le montant de sa facture avant de recevoir une confirmation par sms. « L’avantage pour le commerçant est de n’avoir besoin d’aucun équipement, cela simplifie les démarches », souligne Catherine Coupet, PDG du groupe. L’utilisateur a la possibilité de joindre un compte bancaire en complément si le montant du repas est supérieur à celui du ticket repas, fixé à 19 euros par la loi. Pay by Up est testé depuis l’an dernier dans plusieurs pays, dont auprès d’une cinquantaine de commerçants français. « Selon les pays, nous avons eu entre 65 et 93% de satisfaction », se réjouit Catherine Coupet.

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Une tendance générale vers le paiement digital

Up s’est également engagé auprès de la start-up Les Habitués, qui a réalisé une application mobile permettant aux clients de disposer d’un compte chez un commerçant et de bénéficier de réductions. Elle offre aux commerçants une solution de fidélisation pour développer leurs ventes. En pratique, l’utilisateur crée un compte de prépaiement chez ses commerces de proximité affiliés. Il est ensuite détecté par Bluetooth et les produits achetés sont directement prélevés sur ce compte. La start-up est la première à bénéficier du fonds d’investissement et du réseau du groupe.

Up voyant dans le paiement dématérialisé un enjeu pour l’avenir, il prévoit 75% de volume d’émissions de titres dématérialisées en 2018. « Le paiement est de plus en plus enveloppé dans les usages pour être indolores, constate Sylvie Nourry, directrice innovation et des expérimentations. Il y a des pays plus matures sur la question, comme la Turquie et le Brésil, mais c’est une tendance de fond à l’échelle mondiale. » La Suède a notamment annoncé en novembre dernier réfléchir à une « e-couronne » remplaçant progressivement les billets et pièces.