Le deuxième jour du salon Vivatech a été marqué par de nombreuses annonces de différents membres du gouvernement, dont le Premier ministre François Bayrou, présent sur place ce jeudi 12 juin 2025. Toutes visent à développer la French Tech et l’écosystème numérique français de manière générale.
La deuxième journée de VivaTech s’est placée sous le thème de la présence gouvernementale avec une myriade d’annonces. Le Premier ministre François Bayrou a franchi les portes de l’évènement parisien ce jeudi 12 juin après-midi. Après avoir longtemps déambulé parmi les nombreux stands, il s’est rendu à l’espace dédié à la French Tech afin de féliciter les talents français et ses investisseurs. Et pour cause, le programme « Je choisis la French Tech » a franchi le cap du milliard d’euros d’engagements d’achats fléchés vers les start-ups et scale-ups françaises. L’initiative de la Mission French Tech, portée par 10 grands groupes français, fête d’ailleurs ses deux ans, puisqu’elle avait été lancée en 2023 au sein même du salon. « La commande est un levier essentiel pour permettre à nos entreprises d’atteindre une taille critique, de s’ouvrir à l’international et de renforcer notre autonomie stratégique », explique Clara Chappaz, la ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique. « Ce mouvement doit continuer à prendre de l’ampleur », conclut-elle, ajoutant espérer atteindre la somme de 2 milliards d’euros en 2027.

La commande publique mobilisée
« L’Etat, à travers la commande publique, doit être le premier accélérateur de développement des entreprises innovantes dans l’Hexagone », indique Matignon. Pour preuve, les deux ministres se sont ensuite déplacés jusqu’au stand dédié au gouvernement, pour y rejoindre le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli. Ensemble, ils ont annoncé que 10 000 fonctionnaires seraient bientôt équipés d’un chatbot d’IA, mis au point par la pépite française Mistral AI. Une opportunité pour cette licorne, surnommée « les vilains » dans la Silicon Valley, qui « n’a pas besoin de fonds, mais de clients », explique Clara Chappaz. D’autant plus que, d’ici 3 à 6 mois, la solution pourrait être généralisée à l’ensemble des 6 millions d’agents publics. Cette commande, au montant non dévoilé, répond à la promesse faite par Clara Chappaz lors du Sommet pour l’IA : que tous les agents de l’Etat soient équipés d’outils d’IA d’ici à la fin de l’année 2025. Une liste de cent solutions numériques a par ailleurs été sélectionnée, selon le cabinet du Premier ministre, après un appel à manifestation d’intérêt lancé au mois de mars. Les noms seront dévoilés lors des prochains jours.

La diffusion de l’IA dans tous les secteurs
Clara Chappaz a ensuite continué son chemin jusqu’au stand de Bpifrance. Sur place, elle a révélé une nouvelle initiative gouvernementale : « Osez l’IA ». Cet appel à manifestation d’intérêt vise à recruter des ambassadeurs prêts à diffuser la culture de l’IA auprès des entreprises de tous les secteurs. Un rôle que le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou et la fondatrice de la start-up Hectar Audrey Bourolleau ont déjà endossé. La ministre espère engager des ambassadeurs dans chaque secteur, pour que l’adoption de l’IA soit plus diffuse. « Le relais des entreprises est fondamental », confirme-t-elle. Quelques instants plus tard, la membre du gouvernement spécialisée dans l’IA a annoncé l’inauguration du Conseil de l’Intelligence Artificielle et au numérique (CIAN).

Une nouvelle instance pour le numérique
Le CIAN est l’héritier du CNNum, le Conseil National du numérique, né en 2011. Son objectif : appréhender les nouveaux enjeux autour de l’IA, de la souveraineté et de la menace cyber. Pour cela, le CIAN conduira des groupes de travail portant sur des sujets spécifiques, menés par 14 personnalités qualifiées et des parlementaires. Coprésidée par Guillaume Poupard, le directeur général de Docaposte et Anne Bouverot, « l’envoyée spéciale » pour l’IA auprès de la présidence de la République, « le CIAN est un espace de réflexion libre, indépendant, expert et ouvert », résume la ministre. Enfin, le Premier ministre a fini son tour du salon en se rendant sur le stand du CNRS. Là-bas, il a lancé le programme « Pionnier IA » pour la recherche, doté d’une centaine de millions d’euros de financement, pour accélérer sur la robotique. Le centre aquitain des technologies de l’information et électroniques (Catie Robotics) n’ont pas attendu, eux, l’investissement et ont déjà présenté au cours du salon leur robot EPOCK, arrivé 3ème au concours international de robotique ATOM en 2025.
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