Vos données ont de la valeur

La gestion et l’analyse des données sont des leviers de croissance sur lesquels les entreprises ne s’appuient pas encore suffisamment. L’enjeu est particulièrement important dans des secteurs où l’information issue des consommateurs peut constituer une mine d’or. Ces données étant de plus en plus nombreuses, volumineuses et disparates, une nouvelle fonction dans l’entreprise est née : le Chief Data Officer (CDO), chargé de faire le lien entre les entités métiers et les services IT.

Régis Carlier, Expert stockage chez l’architecte et opérateur de Cloud, Scalair

Régis Carlier, Expert stockage chez l’architecte et opérateur de Cloud, Scalair

Toutes les données se doivent d’être sécurisées, protégées, sauvegardées, voire archivées pour certaines d’entre elles. Leur valeur est bien souvent ignorée ou minimisée, même si les données ne nécessitent pas toutes le même niveau de disponibilité et de sécurité.

3 grandes familles de données 

Toute entreprise possède et manipule des données. Elles peuvent être classées synthétiquement en trois grandes familles :

– Les données purement internes nécessaires au fonctionnement de l’entreprise mais n’ayant pas d’impact direct sur le business : fichiers sur le personnel, notes internes, etc.
– Les données métiers nécessaires au fonctionnement et au business de l’entreprise : données logistiques, données de conception et de réalisation, données financières, etc.
– Enfin, les données clients, la clé de voute du business de l’entreprise.

La règlementation concernant les données à caractère personnel est, du moins en France, stricte. Elle repose pour le moment essentiellement sur les contraintes imposées par la loi « Informatique et Libertés », même si les entreprises doivent rapidement se préparer à la RGDP.

Si les données ne sont pas toutes soumises à des contraintes légales, elles doivent toutes être protégées. La sauvegarde a pour but de pouvoir restaurer une donnée si elle a été perdue ou altérée. L’archivage consiste à stocker de manière spécifique les données soumises à des contraintes légales ou patrimoniales. Contrairement à de nombreuses idées reçues, les données archivées doivent être sauvegardées. Même si elles sont inaltérables, il faut les sauvegarder pour par exemple se prémunir d’un sinistre impactant le système d’archivage. Ce dernier est donc une composante à part entière du système d’information et doit évoluer au même rythme que toutes les autres.

Le nouveau rôle clé du Chief Data Officer

Il a pour objectif de valoriser les données et de les transformer en source de profits. Pour cela, sa première mission est de mettre en place les architectures adaptées aux nouveaux métiers qui traitent des données (Big data) ainsi que la politique de gestion du cycle de vie des données (stockage, sécurisation, sauvegarde, archivage, etc.), tout en tenant compte des contraintes légales et patrimoniales associées. Il peut également être en charge de l’acquisition des données, que ce soit par la mise en œuvre de processus internes permettant de générer de nouvelles données, ou par un processus d’acquisition de données auprès de tiers à des fins commerciales.

Le CDO va ainsi mettre en œuvre des outils analytiques permettant d’extraire la valeur de la montagne de données de l’entreprise. Ce nouveau rôle va devenir de plus en plus important, car il va permettre aux entreprises d’accélérer le développement de leur activité commerciale, grâce à la mise en place d’outils offrant une meilleure connaissance pour cibler les clients et les marchés.

Le CDO doit avoir de multiples compétences : architecte, négociateur et analyste.

La valeur des données a sonné la fin du modèle purement on premise

La disparité des données traitées par les entreprises et l’accroissement de leur volume nécessitent d’être vigilant sur les infrastructures à mettre en œuvre. Un système IT traditionnel, entièrement hébergé et géré par la DSI de l’entreprise est de moins en moins adapté aux problématiques de gestion et d’analyse de données. Deux points essentiels sont à prendre en compte : l’agilité du système d’information et l’hétérogénéité des données à traiter.

Les entreprises n’ayant plus les moyens de posséder des systèmes d’information dimensionnés pour absorber des charges ponctuelles et inutilisés le reste du temps, seul un opérateur Cloud peut leur offrir une infrastructure de type paiement à l’usage. Ceci est vrai pour les ressources CPU mais aussi pour les ressources de stockage. Le traitement des données passe alors par une infrastructure hybride incluant des architectures internes traditionnelles et une infrastructure Cloud chez un fournisseur capable de délivrer l’agilité, la performance et la disponibilité attendues.

L’hétérogénéité et la quantité de données à stocker et à traiter nécessitent également de disposer de solutions de stockage adaptées. Ces solutions sont basées sur de nouveaux paradigmes. Les solutions analytiques Big data nécessitent des infrastructures et des modèles de stockage adaptés mettant en œuvre, en un seul ensemble, des technologies multiples (stockage Flash, stockage objet, etc.).

Une nouvelle ère s’annonce pour les entreprises. Les données récoltées ont une valeur encore sous-exploitée. Les entreprises qui sauront en tirer profit seront les leaders de demain. Le rôle du CDO va devenir primordial, et cette fonction va devenir une composante à part entière du business de l’entreprise. Pour tirer le maximum de profits de ses données, l’entreprise doit mettre en place une infrastructure IT adaptée.