[Tribune] 2021 : du télétravail subi au télétravail choisi

Marilyne Michel, Country Manager D-Link France revient sur la crise sanitaire du Covid-19, qui n’a pas seulement bouleversé nos modes de vie et notre rapport aux autres, mais a aussi marqué nos modes de travail durablement. Le télétravail est de ceux-là. Ce qui fut souvent du ressort de l’improvisation et de l’urgence en 2020, devrait à court et moyen terme connaître une véritable évolution, à condition de quelques investissements et de gestion des priorités.

1. Equiper, vraiment, les collaborateurs pour permettre le télétravail sur le long terme

Marilyne Michel, Country Manager D-Link France

Marilyne Michel, Country Manager D-Link France

Après avoir appliqué les directives des gouvernements et instauré le télétravail comme règle pendant de longs mois, les entreprises, à travers toute l’Europe, l’envisagent de plus en plus comme une alternative pérenne. Ainsi, selon une étude Gartner*, plus d’un tiers des professionnels européens finiront par travailler à distance à plein temps.

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Mais dans ce cas, le télétravail, comme le travail hybride, devront être plus encadrés. Les collaborateurs devront pouvoir bénéficier du même niveau de service à domicile que dans les locaux de l’entreprise, pour un confort et des performances équivalents. Au lieu de se reposer sur le Wi-fi ou sur les dongles 4G de leurs collaborateurs, les entreprises devront leur garantir une connectivité sans faille, en les équipant de connexion VPN sécurisée avec le bureau, de routeurs aux prestations professionnelles. Nul doute que dans l’année à venir, les entreprises investiront davantage dans le déploiement de solutions plus robustes, plus fiables, qui permettront aux services informatiques de mieux gérer leurs réseaux, que ce soit dans leurs locaux ou aux domiciles des collaborateurs, afin d’en améliorer la supervision et la qualité.

2. Privilégier les investissements en infrastructures plutôt qu’en locaux

La conception du poste de travail a changé au cours de cette année. Et en 2021, au fur et à mesure que l’économie sortira de la crise sanitaire, les entreprises vont devoir décider quel type de poste de travail privilégier. Il est probable que de nombreuses entreprises réduiront la taille de leurs locaux, envisageront les réunions autrement, privilégieront l’alternance des équipes… Dans tous les cas de figure, cela les obligera à moderniser leurs infrastructures pour assurer une meilleure collaboration. Systèmes de vidéoconférence fiables, Cloud, équipements pour renforcer la robustesse du réseau, etc. Ce n’est plus tant la taille et l’aménagement physique des locaux qui sera privilégié mais plutôt l’investissement dans l’infrastructure pour assurer le bien-être, la qualité de travail, et la performance des équipes.

3. Se recentrer sur la sécurité pour se prémunir des cyberattaques

Au début de la pandémie, pour garantir la continuité des activités, la sécurité des réseaux a bien souvent été reléguée au second plan. Mais, pour l’année à venir, compte tenu que bon nombre d’employés continueront en télétravail ou choisiront de travailler de manière plus flexible, les entreprises devront évaluer leurs vulnérabilités en matière de sécurité pour se protéger contre les menaces existantes qui évoluent en permanence.

Alors qu’auparavant les responsables informatiques devaient gérer un réseau intra-entreprise, ils doivent maintenant gérer efficacement des centaines de postes de travail à domicile, voire des milliers d’appareils. Le fait de s’appuyer sur le Wi-fi domestique ne fait qu’augmenter le risque d’une cyberattaque. À cet égard, les entreprises auront tout intérêt à investir dans une infrastructure de service cloud, à tirer le meilleur parti des services VPN pour garantir une connexion sûre et fiable, et à faire un audit des protocoles de sécurité mis en place.  

4. S’appuyer sur la flexibilité offerte par la 5G et le Wi-fi 6

Nous allons assister à un essor important du Wi-Fi 6, une technologie qui offre une capacité et des vitesses sans précédent. Par ailleurs, avec l’arrivée de la 5G, les personnes pourront se connecter depuis n’importe où, ce qui leur donnera plus de souplesse pour travailler mais aussi plus d’options de connectivité entre les services traditionnels câblés et les nouveaux services sans fil.

L’implantation de ces technologies se traduira également par une plus grande convergence du marché pour les fournisseurs de services et les entreprises de télécommunications, ce qui devrait à terme faire baisser les prix, pour une connexion internet de plus grande qualité, moins chère et plus accessible depuis n’importe où. L’essor de ces deux technologies peut donner un véritable coup de boost au télétravail et au travail hybride.

5. Assurer la sécurité des employés sur site

Parce qu’il est des métiers qui ne peuvent se faire en télétravail, la pandémie est à l’origine d’un certain nombre de problèmes au sein de la chaîne d’approvisionnement et de fabrication. S’il faut préserver l’activité économique pour minimiser l’impact de la crise, il est absolument nécessaire de garantir la sécurité des personnes.

Malgré les campagnes de vaccination amorcées partout en Europe, les entreprises devront également investir en technologie et infrastructures pour assurer la sécurité de leurs collaborateurs, que ce soit par le suivi et la traçabilité ou par l’installation de caméras thermiques. Non seulement ces dispositifs permettent d’assurer la continuité des opérations mais ils garantissent également une meilleure protection des employés dont un grand nombre a été très exposé au cours des derniers mois.

Improvisé, mal encadré, subi, souffrant de manque de moyen et d’équipement, le télétravail a été décrié souvent, mais il a aussi été une opportunité pour beaucoup. Bon nombre d’entreprises et de salariés le plébiscitent et y trouvent in fine un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, une plus grande autonomie, une plus grande confiance aussi. Si les conditions matérielles et les moyens financiers sont réunis pour offrir les mêmes performances et la même qualité que celles offertes dans les locaux de l’entreprise, il est fort à parier que le travail nomade et le travail hybride constitueront à l’avenir les piliers de la qualité de vie professionnelle.