Capgemini inaugure son Lab’Innovation parisien

Le groupe de conseil et d’infogérance, Capgemini a ouvert un nouveau Lab’Innovation de 300 m² en région parisienne. Un espace dédié à l’innovation à l’image des incubateurs de start-up. L’inauguration du lieu a laissé la part belle aux objets connectés.

Grâce aux lunettes immersives Oculus Rift, il est possible de se balader dans un site industriel virtualisé. © Charlie Perreau

Grâce aux lunettes immersives Oculus Rift, il est possible de se balader dans un site industriel virtualisé. © Charlie Perreau

Robot humanoïde, Google glass, lunettes d’immersion…Les objets connectés ont envahi le nouveau Lab’Innovation de Capgemini pour son inauguration mercredi 26 novembre. Installé à Suresnes dans les locaux du groupe, cet espace d’innovation rejoint les 32 autres Labs éparpillés dans le monde. Inspiré des incubateurs, ce lieu de recherche vise à accompagner les entreprises et organismes publics dans leur transformation numérique, que ce soit dans les domaines de la relation client, de la mobilité, ou encore des usages connectés. « L’objectif du Lab n’est pas d’avoir une équipe figée. Il y a une petite équipe de permanents, des collaborateurs de Capgemini de passage sur le Lab et des collaborateurs extérieurs », explique Pierre Collas, Directeur Digital chez Capgemini France. « Nous ne voulions pas que ce soit un showroom, mais nous souhaitions créer tout un écosystème de projets qui enrichissent le Lab ». Etendu sur 300 m², le Lab’Innovation de Suresnes se divise en trois espaces : le showroom, pour faire naître des idées, l’Accelerated zone, pour transformer l’idée en projet, et le FabLab pour construire les prototypes ou mettre en place les pilotes.

Démocratiser le concept d’objet connecté

L'inauguration du Lab'Innovation de Suresnes s'est terminée par une table ronde autour de l'usage des objets connectés. © Charlie Perreau

L’inauguration du Lab’Innovation de Suresnes s’est terminée par une table ronde autour de l’usage des objets connectés. © Charlie Perreau

Des prototypes et projets ont d’ailleurs été présentés lors de l’inauguration. Les Google Glasses et une montre connectée pour la santé, des lunettes d’immersion pour l’industrie ou encore un mur d’images connecté pour le secteur du retail. Pour compléter les démonstrations, une table ronde a réuni différentes personnalités pour débattre de l’usage des objets connectés. Les intervenants se sont accordés à dire que ce marché est en pleine croissance. « On estime qu’il y aura 80 milliards d’objets connectés à l’horizon 2020, en comptant les devices et les machine-to-machine », a affirmé Yves Gassot, directeur général de l’Idate.

Bien que les consommateurs commencent à s’intéresser aux objets connectés, leur utilité n’est pas forcément perçue comme évidente : « Les consommateurs savent réagir à un usage mais pas au concept d’objet connecté. Les entreprises doivent donc se demander comment elles vont réussir à proposer des offres qui ne racontent pas une technologie mais qui provoquent un réel besoin chez les gens », a indiqué Dominique Lévy, directrice générale d’Ipsos. Une problématique sur laquelle se penchent aujourd’hui les constructeurs automobiles avec la voiture connectée. « Le véhicule connecté est une réalité. Depuis 2003, le groupe PSA a vendu 1,5 million de véhicules dotés d’écrans tactiles avec un accès Internet et des applications. La prochaine étape est de connecter le véhicule dans le cloud », a déclaré Christophe Rauturier, Responsable des SI Services Pièces Client Digital chez PSA. Selon une récente étude du cabinet de conseil Roland Berger, 17% des véhicules vendus en 2013 étaient connectés.