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Docaposte/CDC Arkhinéo, leader de l’archivage numérique à valeur probatoire

Avec l’intégration de CDC ArkhinéoDocaposte, la filiale numérique du Groupe La Poste, se renforce dans les activités de tiers de confiance numérique et devient le leader de l’archivage numérique à valeur probatoire en France. 

Charles du Boullay (CDC Arkhinéo) : « Nous espérons atteindre les 5 milliards d’archives en 2020 »

Charles du Boullay, président de CDC Arkhinéo

Face aux enjeux liés à la protection des données, CDC Arkhinéo et Docaposte, tiers de confiance numérique, créent le leader français de l’archivage numérique en proposant une offre d’hébergement souverain répondant à l’ensemble des exigences et normes des marchés adressés, avec des serveurs installés sur le territoire national. « Cette cession constitue une première illustration du rapprochement de la Caisse des Dépôts et du Groupe La Poste », indique Olivier Sichel, directeur général adjoint de la Caisse des dépôts et consignations.  

Filiale de la Caisse des Dépôts créée en 2001, CDC Arkhinéo est spécialisée dans l’archivage à vocation probatoire des données numériques (factures, bulletins de salaire, contrats de prêtcontrats de travail, souscriptions de produits d’épargne, prêts, états comptables…). Prestataire de confiance le plus certifié en France, la société assure la conservation intègre et à long terme des données numériques de clients dans différents secteurs d’activité publics et privés. 

Une offre dématérialisée de bout en bout 

’archivage numérique à valeur probatoire

Depuis quelques années, la problématique de l’intégrité des données, leur protection, leur souveraineté, leur confidentialité… est au cœur de la préoccupation des citoyens, de l’Etat, des entreprises.

« Les activités des deux entités ont donné naissance à une nouvelle « business unit » au sein de Docaposte, dédiée à l’archivage numériqueElle représente plus de 10 milliards de documents archivés à ce jour ; 200collaborateurs spécialisés et près de 40millions d’euros de chiffre d’affaires, explique Charles du Boullay, actuel président de CDC Arkhinéo qui en prend les rênes avec deux adjoints. Nous disposons désormais d’une offre bout en bout la problématique de la dématérialisation (numérisation fiable), depuis la capture jusqu’à la conservation à long terme de leurs données. Tout est conservé au même endroit et l’on peut supprimer le papier après… Cela répond aux besoins de nos clients de tout secteur, les entreprises, les acteurs publics et prestataires de services numériques. » 

Depuis quelques années, la problématique de l’intégrité des données, leur protection, leur souveraineté, leur confidentialité… est au cœur de la préoccupation des citoyens, de l’Etat, des entreprises. « Tout cela nous préoccupe de plus en plus car nous produisons de plus en plus de données. Du coup, ce métier devient plus compliqué – certifications, normes, RGPD, souveraineté… - avec de nouvelles exigences qui pèsent sur les épaules des archiveurs, notamment le besoin d’extraire les documents originaux, explique le dirigeant. D’où l’intérêt de ce rapprochement pour rester à l’état de l’art en mutualisant nos compétences, à des prix qui restent abordables dans un environnement juridique qui nous est imposé. » 

En juillet 2019, l‘Etat, la Caisse des dépôts (CDC), La Poste et La Banque Postale avaient signé un « protocole d’accord engageant », en vue de la création du futur pôle public de bancassurance, une opération qui apporte 66% du capital de La Poste à la CDC. 

 

« Nous souhaitions aussi créer un champion pour être capable d’attaquer d’autres marchés que le marché français. Nous sommes présents en Allemagne, mais aujourd’hui nous regardons d’autres pays. Aujourd’hui, la législation permet à une entreprise française ou autre en Europe à archiver les documents probatoires. Mais il y a des habitudes culturelles : il faut que mes données restent sur mon territoire. Ce qui impose, dans les différents pays, soit d’avoir un partenariat avec un acteur local, soit de disposer d’une plateforme d’archivage sur place. Avec Docaposte, sur ce sujet, il y a une vraie complémentarité en Europe et nous sommes plus forts avec eux au niveau commercial pour aller plus vite. » 

> Lire aussi : Olivier Vallet (Docaposte) : « Nous visons le milliard de chiffre d’affaires en 2023 » 

Le Covid, accélérateur pour dématérialiser 

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Pour l’année 2020, le dirigeant s’attend toutefois à un ralentissement des affaires, du fait de la crise du Covid, tout en restant optimiste à plus long terme. « Le besoin est là, même si l’activité a été freinée dans certains secteurs durant le confinement comme le marché du travail temporaire par exemple. A l’inverse, d’autres secteurs comme la grande distribution ont été renforcés. En conclusion, nous sommes donc au même niveau que l’an dernier, là où nous aurions du être en croissance. Mais, dès ce mois-ci, on voit que cela repart vite dans certains domaines. Nous sommes donc confiants pour la suite, sachant que les projets en cours n’ont pas du tout été freinés », conclut-il. 

Le confinement a de fait accéléré la volonté des entreprises et des collectivités d’aller vers des processus dématérialisés, comme la signature en ligne par exemple. Ainsi, les bienfaits de ces solutions, tout comme le cloud, ont été largement plébiscités, notamment dans les TPE/PME. « Beaucoup d’entreprises ont des problèmes de trésorerie… La gestion en ligne des factures par exemple va devenir un vrai sujet, avant même que la législation l’impose. » Une des raisons pour laquelle la croissance externe chez Docaposte dans l’archivage numérique ne devrait pas s’arrêter là, autant en France qu’à l’international… A suivre donc dès 2021. 

Le goût du télétravail chez CDC Arkhinéo 

« Le télétravail continue chez CDC Arkhinéo autant que possible, même s’il faut se re-sociabiliser peu à peu et à la demande, tout en appliquant les bonnes pratiques et les mesures gouvernementales, explique Charles du Boullay. Mais, à terme, une à deux journées par semaine pourrait devenir la règle. Nous avons surtout vu que certains de nos métiers, comme le vidéocodage par exemple, pouvaient réellement se faire à distance. Cette période de confinement a changé réellement le regard de l’entreprise sur tous ces sujets. Il y a aura un avant et un après, très clairement. »