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[Infographie] Le DSI reste seul pour convaincre du besoin de transformation

Une étude mandatée par Citrix et réalisée par OnePoll en décembre dernier auprès de 175 DSI français travaillant dans des entreprises de plus de 250 salariés et de tous secteurs confondus montre que 82% des DSI croient en la transformation digitale.

Dans près d’une entreprise sur deux, le DSI reste seul pour convaincre du besoin de transformation Les DSI s’attachent à opérer la transformation digitale de leur organisation mais pâtissent souvent de trop nombreuses contraintes budgétaires et décisionnelles. La mission du DSI est en pleine évolution, et doit s’adapter aux nouveaux défis de l’entreprise.

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Face à l’inévitable montée en puissance de la transformation digitale, le DSI se doit de cultiver avec encore plus de ferveur ses ressources et étendre sa vision afin de consolider et enrichir le rôle stratégique qu’il occupe au sein de son organisation.

La technologie est sous exploitée par les entreprises

64% des sondés jugent l’infrastructure technologique de leur entreprise fonctionnelle voire très fonctionnelle mais parmi eux 37% pensent qu’elle manque d’intelligence, révélant ainsi une maturité digitale insuffisante au regard des défis IT actuels.

Par ailleurs ils sont six sur dix a avoir hérité d’une infrastructure IT qui selon eux freine considérablement le potentiel de transformation de leur entreprise. 93% d’entre eux affirment même avoir eu affaire au cours de leur carrière à une infrastructure IT inadéquate.

Face au décalage entre business et IT, le DSI lutte pour évangéliser

Quatre DSI sur cinq travaillent dans une entreprise qui selon eux perçoit l’IT comme un centre de coût. Il leur est donc peu aisé d’initier de nouvelles pratiques ou d’intégrer de nouvelles solutions qui nécessitent un poste de dépense supplémentaire à l’infrastructure déjà en place.

Interrogés sur la place du Chief Digital Officer en entreprise, 39% des répondants jugent qu’elle pallie un manque de crédibilité ou de capacité à influencer l’activité de l’entreprise du service informatique.

Le DSI français est encore très seul pour évangéliser en interne puisque près de la moitié des entreprises françaises n’a pas encore engagé un responsable de la transformation ou équivalent (Chief Digital Officer), alors que c’est déjà le cas pour 64% d’entre elles en Allemagne et 60% au Royaume- Uni.

Pourtant la majorité des DSI (93%) reconnait le role du CDO comme indispensable pour opérer une transformation à moyen, voire à long terme. En effet, les trois quarts des répondants (74%) jugent que ce rôle sera critique dans les trois à six années à venir.

La transformation à l’épreuve des contraintes administratives et budgétaires

L’étude démontre que les ambitions personnelles des participants se heurtent souvent aux contraintes professionnelles. La DSI doit opérer la transformation de son entreprise dans un contexte difficile, auquel s’ajoutent les restrictions financières et des processus décisionnels longs.

Lorsqu’on leur demande quels sont les facteurs les empêchant de remplir leur rôle au meilleur de leur capacité :

  • Plus de la moitié des DSI (53%) trouvent les restrictions trop importantes ou le processus décisionnel trop lent et trop complexe
  • 21% pensent qu’on leur donne rarement le temps et la liberté de réaliser leur vision

Cette frustration les conduit le plus souvent à quitter leur poste et 59% d’entre eux ont sauté le pas en raison d’un manque de soutien de l’entreprise, que ce soit en termes de moyens ou de vision.

Sur le chemin de la transformation digitale, les DSI se prennent en main pour évoluer et s’adapter

82% des DSI continuent de croire en la transformation et s’adaptent, fournissant un important investissement personnel afin de rester compétitifs face à la concurrence.

Si la plupart d’entre eux (72%) estiment nécessaire de devoir assumer un nouveau rôle tous les cinq ans pour rester efficaces et maintenir leur niveau de compétences, ils sont 61% a avoir occupé leur poste précédant au moins six ans.

Pour rester pertinent et développer son leadership, le DSI n’hésite pas à se remettre en question et à élargir son champ de vision social et digital pour y puiser l’inspiration. Il prend ainsi de nombreuses initiatives, notamment :

  • Elle/Il s’informe des rapports d’analystes / lit les médias pertinents : 53%
  • Elle/Il utilise activement les réseaux sociaux tels que Twitter et LinkedIn : 43%
  • Elle/Il cherche à changer fréquemment ses responsabilités au sein de l’entreprise : 34%

Enfin, forts de leur expérience, les DSI adaptent leur manière de communiquer avec leurs dirigeants pour justifier la pertinence des investissements IT en mettant l’accent sur la valeur en termes de rendement plutôt que sur l’aspect technologique.

  • Près d’un sur deux (47%) recentre le retour sur investissement sur ce qui peut être fait, et non sur ce qui peut être économisé
  • 41% des répondants font appel à une approche plus flexible du retour sur investissement.