[Infographie] Gender Scan 2021 Focus : adolescentes et étudiantes dans le numérique

Réalisée en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale et 200 associations à l’international (117 pays), la sixième édition de l’enquête Gender ScanTM mesure l’évolution de la féminisation dans le secteur des technologies et du numérique.

Genderscan ado numerique L’enquête a été conduite pour la première fois en France auprès d’adolescentes (6 ème à Terminale) et d’étudiantes (enseignement supérieur) pour mesurer l’intérêt spontané des jeunes filles pour le numérique et le niveau de satisfaction des étudiantes de la filière. (Gender Scan publiera en mars 2022, le volet de l’enquête consacré aux femmes salariés du secteur des technologies et du numérique).

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FOCUS ADOLESCENTES

  • En 2021, moins de 7% des adolescentes envisagent spontanément de s’orienter vers le numérique
  • Les formations scolaires et extra-scolaires des jeunes au numérique : une clé pour inverser la
    tendance.

genderscan impact numerique Contrairement aux garçons, très peu de jeunes filles envisagent spontanément de s’orienter vers le numérique. L’attrait scolaires ou extra-scolaires. Pour elles, parmi les cinq métiers les plus attractifs : Game designer, Graphiste web, Cheffe de projet, policières d’internet et Experte robotique.

  • Pourquoi si peu d’attrait des adolescentes pour le numérique ? Principalement, la peur de ne pas être au niveau et l’image très technique de ces métiers.

La peur de ne pas se sentir capable de faire ces études et la perception technique de ces métiers est plus prononcée chez les filles que les chez les garçons.

FOCUS ETUDIANTES

  • Le nombre de femmes diplômées dans le numérique est en croissance depuis 2013, en France et en Europe.

En France, la proportion de femmes étudiantes dans les formations numériques repart à la hausse. Elles représentent 19% des effectifs en 2019 (vs 17% en 2017) et se rapproche de la moyenne européenne de 20%.

  • Bien que 43% des étudiantes du numérique aient été découragées par leur entourage de faire ce choix d’orientation, elles sont nettement plus nombreuses à se déclarer très satisfaites
  • Pourtant les obstacles à surmonter sont plus importants pour les filles : 62% des étudiantes en numérique se déclarent stressées (vs 50% pour les hommes), et 38% confrontées à des comportements sexistes.

« Gender Scan TM » une enquête de référence pour l’ensemble des acteurs du numérique en France, entreprises et pouvoir public.

Pour Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports : « L’égalité entre les hommes et les femmes, déclarée grande cause du quinquennat par le Président de la République, est un enjeu central pour le système scolaire. Elle est une préoccupation majeure de nos élèves comme le confirme l’étude Gender Scan. De telles études contribuent à éclairer et à améliorer notre système éducatif.

 Pour Cédric O, Secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des Communications électroniques :
« L’enquête Gender Scan sert de révélateur sur les étapes qu’il reste à franchir pour faire de la tech un écosystème mixte et ouvert. Les métiers du numérique doivent être accessibles à toutes et tous, c’est un impératif moral, sociétal, et la soutenabilité de l’écosystème tech en dépend. Dans la French Tech, il y a de plus en plus de femmes entrepreneures mais c’est encore trop peu.

Pour aller plus loin, il faut les accompagner comme nous le faisons par exemple dans le programme d’égalité des chances French Tech Tremplin dont 40% des projets sont portés par des femmes, mais il faut aussi mettre en avant des rôles modèles qui sont précieux pour inciter les jeunes filles à envisager une carrière dans le secteur de la tech. Les succès de Céline Lazorthes, Tatiana Jama, Rachel Delacour et de beaucoup d’autres, constituent des sources d’inspiration idéales pour les jeunes qui seraient tentés par les multiples opportunités qu’offre la French Tech. ».

Pour Elizabeth Tchoungui, Directrice Exécutive Responsabilité Sociétale du groupe Orange, qui organise le 1er décembre à l’Elysée Montmartre le Village Hello Women pour contribuer à féminiser les métiers techniques et métiers du numérique : « Cette étude nous confirme l’urgence de poursuivre les actions à déployer auprès des adolescentes et des étudiantes. Il est primordial de se mobiliser pour lutter contre les barrières culturelles, l’autocensure et les stéréotypes, car la participation des femmes dans les métiers techniques et du numérique est la condition d’un avenir équilibré, responsable et durable. »