Une chronique de Pierre Berthoux, journaliste Alliancy

Lorsqu’il est question d’aborder la transformation numérique des entreprises, on pense systématiquement aux grandes lignes, aux mouvances et ruptures qui animent l’innovation. Et en matière de disruption, les idées ne manquent pas. Mais dans quelle mesure aboutissent-elles à une redéfinition des pratiques, à la mise en œuvre opérationnelle de solutions qui bénéficient directement aux métiers ? De la même manière, qui sont les hommes et les femmes qui incarnent cette transformation sur le terrain et la font vivre ? La chronique « Praxis Numericus » souhaite donner un visage à la transformation digitale :  un regard pratique et précis sur ceux qui matérialisent l’idéation, en créant des solutions agiles et utiles pour leur entreprise.

 

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#GoogleNext19 : Wim Los (Atos) décrypte l’alliance avec Google

[VIDEO] De retour de San Francisco à l’occasion du Google Cloud Next 2019, Alliancy vous propose une série d’entretiens d’acteurs clés chez Google ainsi que de clients de la firme californienne. Une façon de partager la vision stratégique de l’écosystème gravitant autour de Google et des technologies qui vont façonner le cloud de demain.

Pour ce premier entretien, nous rencontrons le Vice Président de l’Alliance entre Atos et Google signée en avril 2018. Au total, le partenariat mondial concernera 21 pays à l’été prochain et sera destinée notamment à aider les clients à s’approprier la plateforme GCP (Google Cloud Platform). Autrement dit « réussir leur migration, faire fonctionner leurs charges applicatives dans le cloud et le tout à l’échelle internationale ». En parallèle, trois laboratoires d’intelligence artificielle ont été ouverts : à Londres, à Paris, à Dallas et peut être un autre à Francfort à la fin de l’année. L’objectif : faire de l’IA un outil utile pour le business.

A ce propos, Wim Los aborde la problématique du chemin de l’Europe vers l’IA : « la perception d’utiliser le cloud public comme un moteur est différent en Europe comparé aux entreprises américaines, affirme-t-il. C’est plus facile qu’en France, en Allemagne, en Espagne et en Grande-Bretagne ». Des différences qui résident également dans les limites en termes de conformité et de confidentialité que les institutions nationales et régionales prévoient.

Il est aussi question de RGPD et Cloud Act : « A vrai dire, ce n’est pas une question épineuse » précise Wim Los. Sa solution: un cadre unifié de contrôle qui concerne tous les types de cloud – de l’hybride à l’on-premise – et de certification exigée par les instances de régulation concernées. « Le Cloud Act est un animal différent car bien plus réglementaire » et suscite beaucoup de questions de la part de ses clients quant à la confidentialité des données. Afin des les rassurer, un système de chiffrement des données est mis en place.

Sur la question de la réversibilité des données, Wim Los affirme avoir préparer pour chaque client un plan de sortie au cas où il souhaiterait récupérer sa data et la transmettre à un autre fournisseur. Une disposition qui fait sens au regard du lancement officiel par Google d’Anthos la semaine dernière. Une plateforme multi-cloud qui permet d’héberger ses applications on premise et/ou dans le cloud – que cela soit sur Google Cloud Platform ou ses concurrents comme Amazon Web Services et Microsoft Azure.


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