Jeudigital : sept start-up au service de l’emploi

Pour ce quatrième « Jeudigital », qui s’est tenu exceptionnellement un mardi, sept start-up françaises ont présenté leurs innovations pour l’emploi. Pôle emploi, partenaire de quatre jeunes pousses, en a profité pour promouvoir ses dernières initiatives digitales.

Ce quatrième Jeudigital s'est déroulé en présence de François Rebsamen, ministre du Travail. ©  Ministère du Travail/DICOM/William Alix/SIPA

Ce quatrième Jeudigital s’est déroulé en présence de François Rebsamen, ministre du Travail. © Ministère du Travail/DICOM/William Alix/SIPA

Le « Jeudigital » instauré par Axelle Lemaire continue son tour des ministères. Après Matignon en novembre dernier, c’est au tour du ministère du Travail d’accueillir sept start-up venues pitcher devant des investisseurs. Parmi ces jeunes pousses, quatre d’entre-elles collaborent avec Pôle emploi. Tour d’horizon des initiatives.

Rapprocher les recruteurs et candidats par le numérique

Des centaines de CV à trier, des outils peu performants, un délai de recrutement trop long… La recherche du candidat idéal n’est généralement pas simple pour les recruteurs. Les ressources humaines cherchent désormais à identifier au plus vite les candidats les plus pertinents. Comment diffuser efficacement une offre d’emploi ? Comment sélectionner le bon candidat ? Pour résoudre ces problématiques, certaines start-up ont élaboré des outils plus performants et précis. La jeune pousse Mindmatcher a développé un algorithme de matching par compétences et non par intitulé de métier. « Grâce à cette solution, les recruteurs reçoivent des profils différents comme des personnes dont les postes ont disparu ou des personnes aux carrières atypiques », a expliqué Matthieu Lafon, son fondateur. D’autres start-up ont choisi de se concentrer sur les usages pour permettre aux DRH d’augmenter la visibilité de leurs offres d’emploi. C’est le cas de jobaroundme, une application mobile permettant aux candidats de géolocaliser en temps réel les postes à pourvoir et de candidater avec un CV « embarqué ». « Les formats deviennent de plus en plus mobiles, c’est le cas pour les demandeurs d’emploi mais aussi pour les RH qui misent de plus en plus les tablettes. On entre dans l’ère du recrutement mobile ou du m-recrutement » a souligné Raphaël Mille, Key Account manager chez jobaroundme.

identifier le parcours et les compétences des demandeurs d’emploi et comparer cela au poste vacant concerné.

Rapprocher Pôle emploi et les start-up

Avec son application, la jeune pousse a séduit Pôle emploi avec qui elle est désormais partenaire. Plus de 20 000 annonces de l’agence sont actuellement en ligne sur l’application et plus de 200 000 CV ont été créés. Trois autres start-up présentes au Jeudigital collaborent également avec Pôle emploi. « Les services de l’Etat doivent pouvoir interagir avec des start-up ou même agir comme une start-up d’Etat », a déclaré Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique. La start-up Myjobcompany a mené en 2014 une expérimentation sur le CV anonyme avec l’organisme public. Les demandeurs d’emplois doivent remplir un questionnaire via une plateforme web. Le résultat permettra ainsi d’identifier avant tout les compétences et le parcours des demandeurs d’emploi ce qui permettra aux recruteurs d’embaucher des profils atypiques. La jeune société Easy Recrue favorise aussi des recrutements plus diversifiés. Elle est désormais partenaire de Pôle emploi grâce à sa solution phare d’entretien vidéo différée. « Pour Pôle emploi, Easy Recrue permet de prendre en compte des critères de recrutement plus objectifs ». L’agence a équipé des salles avec des ordinateurs et des webcams pour permettre aux demandeurs d’emploi d’utiliser la solution.

L’agence pour l’emploi a profité de la soirée pour annoncer le lancement de l’Emploi Store en juin prochain. Cette plateforme collaborative permettra de « transformer la manière de délivrer l’emploi chez Pôle emploi », a précisé Thomas Cazenave, directeur adjoint de l’organisme public. Ce projet portera les services digitaux de l’agence ainsi que ceux de ces partenaires publics et privés. Les demandeurs d’emploi pourront notamment découvrir des MOOCS, des applications mobiles, du e-learling. Il faudra cependant attendre 2016 pour l’ouverture de l’Emploi Store aux entreprises.

>> Retrouvez notre article sur l’engagement de Pôle Emploi et Axa en faveur de l’open innovation