Luc Rémont arrive chez EDF

Emmanuel Macron a tranché : Luc Rémont, actuel responsable des affaires internationales de Schneider Electric, succédera à Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF.

Luc Remont @SchneiderElectric

Luc Remont
@SchneiderElectric

Selon nos confrères du Figaro, Luc Rémont, actuel numéro deux de Schneider Electric à la tête des opérations internationales, remplacera Jean-Bernard Levy à la tête d’EDF en tant que PDG. Un nom qui circulait depuis plusieurs mois, mais surtout un profil qui présente l’avantage d’être un expert des secteurs de l’industrie, de l’énergie, du public et des finances !

Polytechnicien (1988) et diplômé de l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées, il revenait d’ailleurs pour Alliancy sur son parcours quelques mois après sa prise de fonction chez Schneider Electric France : « La dominante de mon profil est que je me suis toujours occupé d’entreprises, notamment industrielles et sous plusieurs angles. En 1993, comme ingénieur à la DGA en étant plus proche de la production. Ensuite et trois ans plus tard, en m’intéressant à la façon dont les entreprises assuraient leur développement sur le moyen/long terme en ministère et banque d’affaires. Mon arrivée chez Schneider Electric est une façon de « boucler la boucle », en entrant dans le domaine industriel de plain-pied, avec une très grande entreprise, de taille mondiale et pour qui la France, est à la fois le berceau de toutes ses technologies et la base de déploiement de tous ses métiers, avec des clientèles très complètes. Ce qui nous permet d’avoir en France, l’un – si ce n’est « le » – marché test pour les produits et les solutions du groupe.

« Je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, et ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon », déclarait Elisabeth Borne sur l’antenne de France Inter le 1er septembre dernier.

Son parcours est un atout considérable pour prendre la tête d’EDF, où il devra mener une transformation profonde de l’énergéticien national, en voie de renationalisation intégrale dans un contexte de crise énergétique mondiale. Mais son action devra surtout porter sur la remise en état d’un parc nucléaire défaillant (travaux de maintenance, problèmes de corrosion), à l’heure de la relance de cette énergie par le président. La construction de nombreux « petits » EPR (ou SMR) est à l’étude… et se pose face au « grand » EPR de Flamanville dont les retards à l’allumage s’accumulent.

Problèmes techniques récurrents, pénurie de talents, intégration de nouvelles technologies (numérique, hydrogène) et compétences, développement des énergies renouvelables et déploiement à l’international (Inde, Pologne…)… Les sujets ne manqueront pas pour cet expert de 53 ans dans les mois à venir.