[🎥Plus Forts Ensemble] avec Amaury Barberot, directeur gĂ©nĂ©ral d’Expliseat

French Tech, French Fab, Deeptech ou Greentech… Expliseat, leader des sièges lĂ©gers innovants pour les secteurs de la mobilitĂ©, coche toutes les cases de la Start-up Nation. NĂ©e en 2011, l’entreprise creuse lentement – mais sĂ»rement – son sillon dans le secteur « très fermé » des fournisseurs de l’aĂ©ronautique. Une aventure pleine d’espoirs que nous partageons avec Amaury Barberot, son directeur gĂ©nĂ©ral.

10 000 sièges installĂ©s dans des avions de par le monde… qui transportent de 15 Ă  250 passagers et volent jusqu’à 6 heures ! VoilĂ  la belle rĂ©ussite de la sociĂ©tĂ© Expliseat, crĂ©Ă©e en 2011 Ă  Paris par Benjamin Saada, Jean-Charles Samuelian (Ă©galement cofondateur d’Alan) et Vincent Tejedor, tous les trois partis depuis vers de nouvelles aventures.

DĂ©sormais dirigĂ©e par Amaury Barberot, la PME de 30 personnes (10 millions d’euros de chiffre d’affaires avant-Covid) propose le siège d’avion le plus lĂ©ger au monde : le TiSeat, contribuant ainsi Ă  accĂ©lĂ©rer et Ă  amĂ©liorer le dĂ©veloppement durable de l’aviation civile. Une technologie qui a reçu fin 2021 le prix « Airbus Innovation Award », sĂ©lectionnĂ©e parmi les 12 000 fournisseurs mondiaux du leader de l’aviation commerciale.

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Avec son siège TiSeat E2 en composite de fibre de carbone et titane, à la technologie brevetée, Expliseat réduit le poids de chaque siège de 35%, ce qui représente une économie de 3 à 6% des émissions de CO2 par passager et une réduction annuelle de 330 tonnes de C02 par avion, apportant aux compagnies aériennes une contribution substantielle à leurs objectifs de durabilité.

Un siège très tech, au design « revisité »

Fournisseur important de l’aviation régionale, Expliseat séduit désormais les compagnies aériennes du court  et moyen courriers (famille A320 et Boeing 737), ainsi que les nouveaux acteurs de l’aviation bas-carbone. Depuis quelques mois, après deux années de ralentissement dues à la crise sanitaire, Expliseat reprend son accélération et signe trois nouveaux contrats : 

– Un an après avoir intĂ©grĂ© le catalogue Buyer Furnished Equipment (BFE) d’Airbus pour le programme A320, Expliseat livrera des premiers sièges pour Airbus A320 Ă  Himalaya Airlines. 

– La sociĂ©tĂ© Lilium, cotĂ©e au Nasdaq et pionnière dans la transition Ă©cologique de l’aviation, en concevant le 1er avion Ă  dĂ©collage et atterrissage vertical entièrement Ă©lectrique (eVTOL), a choisi Expliseat.

– La compagnie aĂ©rienne Air Tahiti renouvelle sa confiance Ă  Expliseat avec une nouvelle commande pour amĂ©liorer l’expĂ©rience passagers de sa flotte d’avions ATR.

Toutefois, si, en parallèle, Expliseat a profité des deux dernières années pour travailler avec des ergonomistes et une designer de renom pour compléter l’offre technologique d’Expliseat par une qualité visuelle et un confort d’assise de haut niveau, la société s’est également attaché à élargir son offre à toutes les mobilités, dont les problématiques énergétique et environnementale sont toutes aussi présentes que dans le transport aérien.

Une première usine à l’étude

Depuis peu, elle travaille donc pour le ferroviaire (un premier contrat sera annoncé prochainement !), le cycle, les taxis volants (en vue des JO 2024) et les autocars électriques (leur permettant d’accroître de 20 % leur autonomie).

Pour les mois à venir, les projets ne manquent donc plus. D’une part, pour produire de plus en plus de sièges pour l’aviation via son sous-traitant basé à Montauban, et, de l’autre, pour fournir toutes les mobilités.

Dans cette optique, un atelier de prototypage a été installé sur 500 mètres carrés en plein Paris (oui, oui !) afin d’imaginer les procédés et process de la future « usine 4.0 » que l’entreprise envisage de construire d’ici à 2024… « Une intégration industrielle que nos clients souhaitent, explique le dirigeant, pour des questions d’indépendance et de rationalisation des coûts. » Un projet qui sera financé par une nouvelle et prochaine levée de fonds, sachant que l’entreprise a jusqu’ici levé 10 millions d’euros environ depuis sa création (capital entre les mains des fondateurs et business angels principalement). Tout cela tombe bien à l’heure où la France relance son plan Deeptech et espère voir grandir parmi ces start-up industrielles, de nombreuses Greentech…