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Société Générale teste le coworking dans ses agences du Sud-Ouest

Société Générale ouvre les portes de ses agences du Grand Sud-Ouest aux personnes à la recherche d’un bureau ou d’une salle de réunion pour une durée limitée. Elle a fait appel à base10, une application de partage d’espaces de travail, pour mettre en place cette initiative.

Société Générale compte 2186 agences en France. © Flickr CC / Mohamed Yahya

Société Générale compte 2186 agences en France. © Flickr CC / Mohamed Yahya

Le coworking n’est plus un concept marginal. En quelques années, les espaces de bureaux partagés ont vu le jour partout en France. Souvent, ces lieux sont indépendants à l’image de Remix Coworking et ses quatre espaces parisiens qui se louent entre 380 et 440 euros HT par mois. En dehors de ces endroits spécialisés, il existe aussi des bureaux ou des salles de réunion souvent inoccupés : dans les entreprises. Avec la digitalisation de ses services bancaires, Société Générale, comme toute autre banque, a réduit le nombre de collaborateurs dans ses agences. Depuis le début du mois de décembre 2016, onze agences bancaires et directions commerciales du Grand Sud-Ouest de Société Générale mettent leurs bureaux et salles de réunion à disposition de tous. En effet, il ne faut pas obligatoirement être client de la banque !

Cependant, il faut être utilisateur de base10, une application de partage d’espaces de travail avec qui Société Générale a signé un partenariat. Fondée fin 2015 par Vincent Panier, base10 propose des lieux accessibles à la demi-journée. Un bureau coûte 15 euros HT, une place dans une salle de réunion s’élève à 3 euros HT. La start-up prélève une commission de 20 %, le reste revient à l’entreprise d’accueil. « Nous avons défini une tarification attractive car nous souhaitons mettre en avant notre approche communautaire. Plus on monétise, moins on partage », assure Vincent Panier.  

base10 s’étend aux collectivités

Société Générale, quant à elle, reversera les fonds récoltés à l’association « Les Apprentis d’Auteuil » à Bordeaux. La banque, qui teste le dispositif sur la base du volontariat des agences, souhaite plutôt accompagner les entrepreneurs, freelances ou télétravailleurs dans leurs projets. « Désormais certaines de nos agences bancaires deviennent de véritables espaces collaboratifs ouverts à tous, conviviaux et aux antipodes des idées reçues. Loin de l’image de l’agence-bunker, nous devenons un service de proximité comme les autres, accessible et générateur de rencontres et d’échanges », a déclaré Jean-Yves Dupuy, délégué général Grand Sud-Ouest de Société Générale, dans un communiqué.

Ce partenariat avec la banque française est le plus important pour la start-up bordelaise. Mais elle compte d’autres types de clients. « Nous nous développons sur l’ensemble du territoire national, via des réseaux d’entreprises, des PME, des TPE et aussi des collectivités », explique Vincent Panier. En 2017, la jeune pousse de cinq salariés, présentera d’ailleurs une offre dédiée aux grands comptes et aux collectivités.


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