« Nous sommes Numeum », une création, pas une fusion !

Les deux grandes organisations professionnelles du numérique, Syntec Numérique et TECH in France fusionnent pour « créer »… Numeum (numérique et homme) ! Objectif : devenir un ambassadeur du numérique à la fois en France et en Europe, engagé, innovant et accessible.

Nous sommes Numeum », une création, pas une fusion

@guerrierphilip

Cette journée fera date en France pour le numérique, « c’est historique » ! Numeum est né après un vote massif en ce sens des deux organisations que sont Syntec Numérique et TECH in France. « Nous voulons agir de façon plus concentrée. On parle désormais d’une seule voix pour peser davantage en travaillant ensemble. Le numérique doit être au cœur du débat en cette période d’élections qui s’ouvrent », explique Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.

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« Parler d’une seule voix, ajoute Pierre-Marie Lehucher, président de TECH in France, veut surtout dire avoir construit ensemble des réponses que pose aujourd’hui le numérique et ses multiples enjeux. »

« Avec cette nouvelle dénomination – NUMEUM -, il faut aller au-delà des frontières des ESN, des éditeurs de logiciels, des plateformes… et être engagés, innovants et accessibles. Ce logo est un peu comme un QR Code qui représente la complexité du numérique, précise Véronique di Benedetto, première vice-président de Syntec Numérique. « Engager le numérique » traduit que nous voulons nous battre pour nos convictions sur cette voie de la transformation des sociétés et être nous-même engagés sur cette voie-là. C’est une nouvelle histoire et une nouvelle aventure de cette force en marche. »

L’ensemble compte désormais 2 300 adhérents (dont 13 régions), un poids réel de l’économie pour agir. Plus de 100 nouveaux membres sont arrivés dans les deux associations depuis un an… notamment un grand nombre de start-up. « On les soutient dans leur recherche de business qui est leur principal objectif », précise Maÿlis Staud, de TECH in France.

« Pour avoir de l’impact, il faut être nombreux, c’est le cas désormais. Numeum veut contribuer aux « codes » de la route pour bien orienter le secteur et aller dans le bon sens », expliquent-ils de concert.

« Aujourd’hui, tout le monde veut de l’engagement derrière le numérique (santé, vie citoyenne, transformation des entreprises…), mais il faut entrer dans un détail opérationnel pour traduire concrètement dans nos offres et l’organisation de nos entreprises atteindre cet objectif. Le numérique doit devenir acteur du changement, y compris à l’échelle européenne », explique Pierre-Marie Lehucher précisant l’importance de préparer la présidence française à l’Europe début 2022 pour être force de propositions.

Cela se traduira par des travaux, autour de trois grands axes : le numérique au service de l’Humain (recrutement, formation tout au long de la vie, reconversion professionnelle…) ; le numérique au service de la société (mixité, inclusion, impacts positifs et négatifs du numérique, impact environnemental) et le numérique au service des entreprises et des institutions publiques (impact économique).

Les priorités de Numeum portent ainsi sur l’emploi, l’écologie (sobriété numérique), la santé et la protection et l’exploitation de la donnée… « Numeum est la plateforme numérique ouverte à tous et met en avant une façon enthousiaste de considérer la société », s’accordent les deux présidents.

 Gouvernance et statuts

Pour cette « création » de Numeum, de nouveaux statuts ont été créés et la décision de rester un syndicat a été actée. « Nous restons affiliés à la fédération Syntec et au Medef. Il va y avoir une coprésidence durant un ou deux ans selon les décisions du conseil d’administration (composé de 36 membres issus des ESN, ICT et éditeurs de logiciels et plateformes). « Nous voulons être une organisation ouverte et échanger avec tous, sous la forme d’un agora », explique Godefroy de Bentzmann, précisant que le budget de la nouvelle organisation atteint les 7 millions d’euros annuels.

« Nous devons aller dans la logique d’être plus forts en France et nous discutons avec d’autres organisations, sans obligatoirement vouloir les intégrer. Nous sommes également présents à Bruxelles et nous échangeons avec nos confrères allemands et anglais. Notre ambition est bien européenne », ajoute Pierre-Marie Lehucher.

Un premier conseil d’administration est prévu le 7 juillet pour nommer le nouveau bureau et un certain nombre de présidents des différentes commissions. Une grande soirée de l’écosystème sera également organisée prochainement.

L’engagement de numeum repose sur quatre axes :

  • Parler d’une seule voix et constituer le point de rassemblement de l’écosystème numérique au service du citoyen.
  • Incarner la France numérique en Europe et dans le monde, en renforçant notre présence et nos actions à Bruxelles afin de devenir la voix du numérique français au niveau européen.
  • Animer l’ensemble de l’écosystème pour favoriser les synergies entre les acteurs du numérique, et assurer le lien entre toutes les entreprises numériques des différents territoires en France et leurs structures régionales représentatives.
  • Renforcer et augmenter le service à toutes les entreprises du numérique : en leur offrant l’accompagnement nécessaire à leur croissance, en se renforçant dans les actions pour l’emploi dans la filière numérique, l’attractivité, la formation, la place des femmes et plus globalement pour tous les enjeux sociétaux et environnementaux.

Le nouveau syndicat sera organisé en deux collèges : un collège Services, composé des ESN et des ICT, et un collège Solutions, composé des éditeurs de logiciels et des plateformes. Numeum sera co-présidé pendant un an par Godefroy de Bentzmann, ex-président de Syntec Numérique et Pierre-Marie Lehucher, ex-président de TECH IN France.  Le Conseil d’Administration se réunira pour la première fois en juillet 2021.