[Edito] Une économie au service de l’humain

Depuis quelques jours, les événements s’enchaînent en cette rentrée politique et économique. D’ailleurs, bien souvent, les deux mondes s’entremêlent. Mercredi, se tenait ainsi la 5ème édition des Universités d’été de l’économie de demain, organisée à Paris par le mouvement Impact France (MIF), coprésidé par Pascal Demurger (Maif) et Julia Faure (Loom). Plus de 3 000 participants s’y croisaient dans une effervescence certaine !

Un signe qu’une « vraie grosse dynamique » est enclenchée pour les entreprises à impact social et environnemental, se félicitait son coprésident, indiquant un intérêt de plus en plus marqué de la part des représentants politiques et dirigeants du CAC40 pour le MIF.

D’ailleurs, les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs (et pas seulement de l’ESS) sont les bienvenues dans ce mouvement, qui propose un indicateur dédié – l’Impact Score – pour chiffrer les effets des stratégies en termes d’impact et permettre à chaque acteur de savoir là où il en est.

Dans cette mouvance, Alliancy défend plus que jamais un « numérique porteur de sens » et lance en cette rentrée ses « Trophées » 2023. Notre objectif : mettre en lumière des projets ou organisations qui ont mis en œuvre des initiatives nouvelles et concrètes, allant dans le sens d’un numérique plus responsable, inclusif, éthique et de confiance. Alliancy veut ainsi prouver que des projets déjà engagés réussissent à faire bouger les lignes pour le mieux dans notre pays. N’hésitez pas à candidater.

Au-delà, l’objectif du MIF est clairement de peser sur les politiques publiques pour changer les règles du jeu. « Il faut un cadre réglementaire et fiscal approprié pour que les entreprises à impact ne soient plus minoritaires », indique-t-il. Telle l’idée, défendue lors d’un échange avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, de conditionner les aides publiques de l’Etat à un comportement plus vertueux des entreprises, ou encore d’adapter la fiscalité qui pèse sur elles en fonction de leurs (bonnes) pratiques. Et de rappeler pour le ministre que la loi Industrie verte conditionne, pour la première fois, l’obtention d’aides publiques à la réalisation d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre…

« Ce n’est pas comme ça qu’on va transformer profondément les pratiques des entreprises françaises, réplique Pascal Demurger. Il faut aller plus loin et plus vite », proposant notamment un taux d’impôt sur les sociétés modulé en fonction de la part des bénéfices revenant aux actionnaires (souvent privilégiés face aux salariés dans la redistribution de la valeur ajoutée).

Concrètement, le MIF prône donc la nécessité « d’un changement systémique qui va bien au-delà de l’effort individuel », en proposant aux entreprises de se questionner sur la manière dont elles peuvent agir pour favoriser une économie de la paix. « La concurrence est un poison », tonnait François Ruffin, député LFI, lors d’une table-ronde avec le ministre de l’Industrie Roland Lescure, d’où l’importance de l’Etat pour réguler et des entreprises pour coopérer… L’écosystème est la clé et cela passe par une conviction intime du dirigeant pour basculer. « A condition d’être ouvert au monde et savoir se projeter », résume optimiste Pascal Demurger. Ils sont déjà près de 2 000 à le suivre.

Bonne rentrée à tous !


Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 28 août au 01 septembre 2023, à découvrir dès maintenant : https://alliancy.fr/newsletter01septembre2023

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