StarDust, le « chasseur de bugs » des plateformes web

Fondée en 2011 à Marseille, l’entreprise StarDust détecte les problèmes dans les sites web, mobile et les projets IoT de marques. 

StarDust vérifie les applications web (60% de son marché), mobile (30%) et IoT (10%). ©StarDust

StarDust vérifie les applications web (60% de son marché), mobile (30%) et IoT (10%). ©StarDust

Si le nouveau site web e-commerce de Monshowroom a pu être mis en ligne pour les soldes d’hiver, c’est grâce à StarDust, une société spécialisée dans le test de bugs informatiques. Pendant un mois, ses équipes ont vérifié la réactivité du site, la cohérence des traductions dans les cinq langues proposées ou le fonctionnement du système de paiement pour qu’aucune anomalie ne vienne perturber la visite des internautes.

Créée par François Joseph Viallon, Delphine Guyot et Guillaume Gimbert, StarDust compte désormais une centaine de salariés et est présente dans quatre villes, à Marseille, Paris, Lille et Montréal. Ses « chasseurs de bugs » contrôlent les sites web, mobiles et les objets connectés (IoT) de plus de 300 clients – PME ou grands comptes – des secteurs de la banque et assurance (BNP, AXA), du luxe (L’Oréal) ou des paris et jeux d’argent (La Française des Jeux).

Assurer la satisfaction des utilisateurs

La société est ainsi le dernier acteur à vérifier une plateforme avant sa mise en production. « Les marques font appel à nous car leurs équipes digitales sont souvent débordées et les tests, qui représentent la dernière étape, sont souvent effectués dans l’urgence. Or, elles ont un fort enjeu de transaction ou d’image. Notre objectif est donc de nous assurer d’un maximum de satisfaction des utilisateurs, quel que soit le terminal utilisé », explique  François Joseph Viallon, soulignant que 44% des opérateurs suppriment directement une application si elle ne fonctionne pas correctement. Opérant pendant un mois sur chaque projet, les équipes de StarDust peuvent intervenir de trois manière différentes : dans les locaux de la marque cliente, dans leurs laboratoires à Marseille et à Montréal, où StarDust dispose de plus de 2 000 terminaux utilisés sur le marché, ou en recourant aux services de testeurs freelances dans plus de 50 pays.

François Joseph Viallon a lancé en 2016 la plateforme de crowdtesting We-are-testers.com pour effectuer ces tests à distance. « Nous rencontrons généralement trois types de problèmes, précise-t-il : les bugs linguistiques avec lesquels il y a sur le site une mauvaise traduction ou des accents manquants ; ceux d’ordre graphique, c’est-à-dire que le site peut avoir un problème d’adaptation entre différents navigateurs ; et les bugs fonctionnels causant par exemple une erreur de transaction dans le tunnel d’achat. »

Une activité étendue aux logiciels internes

Pour le fondateur, les marques ont pris conscience de l’importance d’assurer la qualité de leur plateforme : « Elles refont leur site tous les 18 à 24 mois et l’on observe actuellement une vraie accélération de la péremption du design. A chaque mise à jour, un nouveau design est instauré et en peu de temps, des modes de navigation disparaissent. » Pour faire face à cette expansion du marché, l’entreprise marseillaise recrute une quarantaine de nouveaux testeurs. « Peu d’écoles forment au test, la plupart de nos employés viennent du jeu vidéo. D’autres sont issus de BTS ou d’IUT Technologie, nous avons aussi 20% de profils atypiques. Peu importe la formation, ce qui compte c’est d’avoir un esprit de logique. »

StarDust se développe au Canada. « Le pays est en phase de croissance dans le digital. Le secteur est porteur car le numérique ne fait que gagner de la place dans nos vies, affirme le cofondateur. Et le fait d’avoir des laboratoires en France et au Canada nous permet d’avoir une plus grande amplitude horaire. » François Joseph Viallon projette désormais de s’étendre en Suisse et en Angleterre, où le marché du luxe et de la banque sont dynamiques. StarDust étend également son activité aux logiciels internes des entreprises. « Dans ce domaine, la problématique est de vérifier si la data et les fonctionnalités métier sont bien connectées au CRM », conclut François Joseph Viallon.

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