L’économiste Jean-Noël Barrot, député Modem des Yvelines proche de François Bayrou, a été nommé ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, toujours rattaché à Bercy. Un poste resté vacant depuis le départ du gouvernement précédent de Cédric O fin mai, mais un titre de « ministre délégué » gagné pour le secteur… Ce qui n’avait plus été le cas depuis la nomination de Fleur Pellerin en 2012, à qui l’on doit notamment le label French Tech.

Si beaucoup se félicitent de la nomination « surprise » d’un politique (il est secrétaire général du Modem et issu d’une lignée de politiciens), certains relèvent son peu de connexions avec l’écosystème français du numérique. 

Sa carrière d’intellectuel est toutefois remarquable. Diplômé d’HEC Paris, titulaire d’un master de l’Ecole d’économie de Paris et de Sciences-Po, ainsi que d’un doctorat, ce passionné de musique a été de 2013 à 2017, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), avant d’être nommé professeur à HEC Paris. Ses recherches portent principalement sur la finance, les réseaux de production et l’évaluation des politiques publiques de soutien aux entreprises. 

Le 4 janvier 2021, il avait d’ailleurs été chargé par le Premier ministre d’alors Jean Castex d’une mission de six mois auprès du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, ayant pour objet l’accompagnement de la sortie crise et le rebond économique des territoires. De quoi supposer qu’il s’est attelé à « créer des ponts » entre des mondes et des visions parfois trop éloignés… 

Construire des territoires plus inclusifs et régénérateurs est donc un challenge de taille qui l’attend. Et l’on ne peut que l’encourager à développer une politique d’inclusion numérique ambitieuse capable de garantir l’accès au numérique pour tous, autant en termes d’outils, que de réseaux ou d’usages. 

En attendant de découvrir ses premières décisions ou déclarations que nous suivrons avec intérêt, toute l’équipe d’Alliancy vous souhaite d’excellentes vacances et au plaisir de vous retrouver à la rentrée.

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Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 4 au 8 juillet 2022.
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