TT Géomètres Experts : quand une PME ambitieuse de 60 ans passe en mode full-cloud

Migration de quinze agences vers des offres full cloud, stockage de fichiers 3D volumineux, conservation des archives pendant au moins trente ans… Gros plan sur les projets cloud de TT Géomètres Experts avec Romain Manzoni, son directeur général délégué. 

Cet article est extrait du guide à télécharger : Comment les entreprises de moins de 1000 salariés réussissent leurs projets clouds ?

Romain Manzoni directeur général délégué de TT Géomètres Experts

Romain Manzoni directeur général délégué de TT Géomètres Experts

Quelles sont les caractéristiques de votre entreprise sur le plan technologique ?

TT Géomètres Experts est une société de géomètres experts qui emploie 230 salariés. Créée il y a près de soixante ans, elle réalise un chiffre d’affaires de 23 M€. Une de nos caractéristiques est de posséder quinze sites, répartis sur le territoire français.

Le métier de géomètre expert est par ailleurs une profession réglementée qui se voit imposer des contraintes informatiques assez fortes, comme l’obligation légale de conserver les archives pendant au moins trente ans.

Enfin, la particularité de notre métier est de gérer beaucoup de fichiers 3D, dont les volumes connaissent des croissances exponentielles. Nous sommes à ce propos en train de revoir notre politique de sauvegarde afin de ne stocker que les données les plus critiques.

A lire aussi : Cloud : T-Systems se projette sur les importants changements du marché cloud dans les cinq ans à venir

Quels sont vos principaux chantiers cloud ?

L’informatique est notre deuxième outil de travail, après l’acquisition de données sur nos chantiers, qui intervient dans un premier temps. Le traitement de la donnée acquise est la seconde étape, afin de la mettre en forme et la livrer à nos clients. Aussi, le stockage de données est primordial pour nous, ainsi que l’infogérance de nos serveurs, pour la gestion de nos comptes, de nos licences logiciels et de notre active directory notamment. La sécurisation de nos flux est un point crucial également.

Cela fait dix ans que nous travaillons pour interconnecter nos sites de manière toujours plus sûre et performante. Au départ, nous nous sommes fait accompagner dans la mise en place de notre propre cloud. Nous étions propriétaires de nos machines en data center et avions confié l’infogérance à la société Naitways.

Depuis l’an dernier, nous migrons progressivement vers des offres full cloud. Nous sommes aujourd’hui à 90 % full cloud. Cela nous a pris du temps, car certains de nos sites disposaient d’une connexion de moyenne qualité. Avec le déploiement de la fibre, la totalité de nos sites est aujourd’hui fibrée. Il ne nous reste plus qu’un seul site à migrer vers le cloud, ce qui sera fait d’ici la fin de l’année 2023.

« Au quotidien, je fonctionne à la confiance », Romain Manzoni, directeur général délégué de TT Géomètres Experts Cliquez pour tweeter

Comment s’est passée cette migration ?

Migrer quinze agences qui avaient des configurations informatiques à l’image de l’entreprise, c’est-à-dire indépendantes, avec des serveurs on premise et une centralisation des données sauvegardées au niveau du siège social, n’est pas chose aisée. Nous serions très certainement allés plus vite dans ce projet si nous avions suivi le rythme proposé par Naitways, mais certaines contraintes d’exploitation et le manque de ressources en interne nous ont ralentis.

Je ne dispose en effet en interne que d’un responsable informatique. Il s’occupe essentiellement des demandes utilisateurs. Il est accompagné au quotidien par Naitways qui a mis à notre disposition une plateforme de ticketing. Quant à moi, je suis géomètre de formation, je ne suis absolument pas compétent en infogérance. Je possède des notions, mais l’assistance à maître d’ouvrage est entièrement réalisée par Naitways. Nos fonctions support sont très rationalisées : au siège social, il n’y a que six ou sept personnes en tout, ce qui est assez peu pour un total de 230 salariés.

Si je fais le bilan de cette migration cloud, tout fonctionne bien au quotidien. Quand nous rencontrons des soucis, cela vient le plus souvent des offres fibre installées dans nos agences, offres qui ne sont pas des offres de fibre dédiée, dont le coût serait prohibitif pour nous. Par ailleurs, depuis la crise sanitaire, tous les collaborateurs peuvent se connecter en partage de connexion, depuis leur ordinateur portable, ce qui facilite les choses en cas de panne. Et dans les faits, nous avons depuis deux ans beaucoup plus de soucis liés à des coupures d’électricité que de connexion internet. C’est notamment vrai en région parisienne où il y a énormément de travaux.

Quels rapports entretenez-vous au quotidien avec vos prestataires cloud ?

Je fonctionne à la confiance. Cela ne m’empêche pas, bien entendu, de jauger de temps en temps les offres concurrentes et d’échanger avec d’autres dirigeants, dans le cadre notamment de nos instances professionnelles (ordre des Géomètres experts, fédération du BTP, etc.). Pour prendre l’exemple de Naitways, au global, nous avons une relation très saine. Si je leur dis qu’il faut intervenir sur une machine sans attendre, ils font le nécessaire très rapidement. En revanche, si c’est un serveur d’applications dont personne ne se sert sur le moment, je leur dis que ce n’est pas urgent. À l’heure du tout urgent, il faut savoir hiérarchiser.

Récemment, un des sites de l’entreprise a été touché par un cryptolocker. La remédiation s’est très bien passée. Certes, nous avons perdu deux ou trois heures de travail, mais la restauration de plusieurs téraoctets de données a été réalisée avec succès. Nous avons également parfois eu des soucis sur tel ou tel équipement, mais cela s’est également très bien passé en matière de disponibilité. En moins de 24 heures, tout était rétabli.

Quels indicateurs de performance consultez-vous au quotidien ?

J’ai, à ma disposition, des indicateurs, mais je ne les interroge pas. Premièrement, je ne saurais certainement pas les analyser et, deuxièmement, il n’y a pas vraiment de sujet IT qui soit problématique. Le meilleur indicateur est le coup de fil que l’on passe pour les alerter si quelque chose ne va pas, à la suite de remontées utilisateurs.