Dans le contexte économique actuel marqué par l’incertitude, les organisations doivent envisager leur développement en minimisant les risques. Plutôt que d’adopter une approche individuelle, les entreprises doivent apprendre à collaborer entre concurrents. Cette pratique appelée coopétition, consiste en une association de concurrents pour servir des intérêts mutuels. Toutefois, il ne s’agit pas seulement d’améliorer la rentabilité. En jouant sur les forces de chaque organisation, il est possible d’atteindre un objectif commun de manière plus durable et plus harmonieuse. Oskari Saarenmaa, CEO d’Aiven, partage 3 conseils à prendre en compte lorsque l’on envisage ce type de partenariat.

Comparer les avantages et les inconvénients

Oskari Saarenmaa, CEO d’Aiven

Selon l’étude “Benefits and Drawbacks of Coopetition” de 2018, les collaborations qui durent de trois à cinq ans ont 1 chance sur 2 d’entraîner une réduction des coûts opérationnels pour chacune des parties. Comme pour toute décision, il est indispensable d’en analyser les avantages et les inconvénients car si une collaboration peut s’avérer fructueuse pour atteindre certains objectifs, de potentiels résultats négatifs peuvent l’emporter sur les avantages.

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Combler les lacunes de son organisation

Une stratégie de coopétition repose sur des partenariats avec des organisations qui peuvent aider une entreprise dans des domaines qui ne font pas partie de ses compétences de base. Si un concurrent dispose de ressources plus abondantes ou est expert dans un domaine particulier, il est plus efficace et plus rentable d’externaliser ces fonctions. Les lacunes géographiques peuvent également être comblées. Ce fut le cas notamment lorsque Volkswagen et Ford ont formé une alliance mondiale pour produire 8 millions de véhicules. Ce partenariat a été un succès pour diverses raisons, mais surtout parce que Volkswagen est plus présent en Europe, tandis que Ford est très présent aux États-Unis.

Apporter de la valeur ajoutée

La coopétition repose sur le donnant-donnant. Autrement dit, chaque partie doit fournir quelque chose en échange de ce qu’elle reçoit. Par exemple, lorsque Elastic a créé son logiciel Elasticsearch, d’autres membres de la communauté Open Source ont utilisé le code original pour développer leur propre logiciel.  Bien que l’utilisation d’un logiciel Open Source soit gratuite, certains acteurs choisissent de travailler ensemble afin d’offrir leur expertise et leurs ressources, convaincus qu’une victoire pour l’Open Source est profitable à l’ensemble de la communauté.

La communauté Open Source n’est qu’un des domaines où les entreprises peuvent obtenir des résultats grâce à la coopétition. Quel que soit le secteur ou le niveau de maturité d’une organisation, la collaboration avec un concurrent peut être la pièce manquante du puzzle dont une entreprise à besoin pour se développer.