Epitech joue collaboratif

Le 15 mai, l’école d’informatique a inauguré l’Epitech Innovation Hub, un espace qui entend rassembler étudiants et entreprises autour de projets innovants

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L’Epitech innovation Hub s’étend sur 220 mètres carrés et peut accueillir de 100 à 130 étudiants par jour ©Soussen Bel_Photographies Briag Courteaux

L’école d’informatique du groupe Ionis fait régulièrement parler d’elle, grâce aux initiatives de ses élèves. Dernièrement, à l’occasion d’un examen trimestriel, la promotion de deuxième année d’Epitech Montpellier a réalisé, en un week-end, un nouveau système de messagerie qui propose de réussir là où Google Wave * a échoué. Pari tenu ! Ce projet devrait voir le jour prochainement avec la création d’une start-up. L’ADN de l’établissement, créé en 1999, repose sur une pédagogie qui encourage l’étudiant à développer son autonomie et sa créativité, en l’immergeant au coeur des problématiques de l’entreprise. 

Entre laboratoire et incubateur

C’est dans cette logique que s’inscrit l’Epitech Innovation Hub. Cette nouvelle structure, à mi-chemin entre laboratoire et incubateur, a été d’être inaugurée il y a peu sur le campus parisien. Ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, l’espace de 220 mètres carrés a été conçu pour accueillir de 100 à 130 étudiants par jour, mettant à leur disposition imprimantes 3D, Google Glass, casques de réalité augmentée… « Le Hub a vocation à générer de la collision, enchaîner les rencontres pour faire naître des idées. Nous voulons donner aux étudiants les moyens de réaliser leurs idées folles », s’enthousiasme Emmanuel Carli, le directeur général de l’école.

Pour Citation-article-epitechcela, ils peuvent s’appuyer sur une équipe de Tech’Mentors qui les aident à affiner leurs projets et les orientent vers l’un des cinq grands domaines stratégiques (big data, cloud, embedded, digital security, virtuality) dans lesquels ont été répartis les dix-huit laboratoires de l’école. Mais ce Hub entend aussi aider les étudiants à concrétiser des projets, en s’appuyant sur la méthodologie du Design Thinking (lire page 78) : désir des utilisateurs, faisabilité technique et viabilité financière. « Nous leur conseillons souvent de partir d’une problématique du quotidien et de chercher à y répondre… Car les projets les plus porteurs sont généralement ceux de la “vraie vie” », précise Emmanuel Carli. Aussi, l’une des composantes essentielles de cette structure réside dans son ouverture aux acteurs extérieurs. 

Les entreprises sont invitées à soumettre leurs problématiques métiers aux étudiants. « Il s’agit d’une forme innovante de collaboration. L’idée pour nous est de bénéficierde leurs connaissances pointues du monde du numérique, des technologies informatiques et enfin de leur créativité », explique Lionel Laské, en charge des partenariats chez Bouygues, premier grand groupe à travailler avec le Hub. Actuellement, les étudiants cherchent, par exemple, à enrichir les informations contenues dans les badges d’identification dédiés à la filiale BTP du groupe. « Nous savons, de façon concrète, que notre travail va être utile. C’est du gagnant-gagnant », estime Michael Ohayon, étudiant en troisième année. Le concept peut être un tremplin vers une embauche, ou un coup de pouce à la création de start-up, puisque les entreprises voient évoluer les futurs jeunes diplômés. Epitech a déjà prévu de décliner (en version light) son Innovation Hub dans les douze villes où l’école est implantée. 

* Application de messagerie et de travail collaboratif, créée par Google, dont le développement a été arrêté en 2010.