Notre numéro spécial « Agir ensemble pour un numérique porteur de sens » a mis un coup de projecteur sur des personnalités engagés de l’écosystème numérique. Parmi eux, un grand nombre de disrupteurs. Mais qu’est-ce qui les caractérise et les différencie des autres innovateurs ?

Ils changent le monde en bouleversant les codes établis ou les frontières d’un marché et en cassant ses codes en termes d’accessibilité, de distribution ou de visibilité. Ils y réenchantent l’expérience client, utilisateur ou citoyen qu’ils rendent consommacteurs. Ils ouvrent des portes et des perspectives aux invisibles, embrassent des causes générales, apportent une éthique ou une conscience écologique, là où parfois elle manquait.

Tout cela grâce aux technologies du numérique qu’ils utilisent à bon escient en leur donnant un sens, responsable, éthique, social ou environnemental, une utilité réelle et positive, ne laissant personne au bord de la route. En faisant en sorte que cette disruption profite à tout le monde et ne creuse ou ne crée aucun gap. Ils agissent dans tous les secteurs : santé, emploi, formation, industrie, agriculture, RSE…, aucun domaine n’échappe à leur célérité et à leur vision d’un nouveau monde, un « après » rendu inéluctable par la récente crise qui a souvent servi d’accélératrice à ces innovations.

L’inadaptation de la culture, premier frein à une croissance innovante

Dans ce monde recomposé palpable en permanence, tant le numérique est aujourd’hui présent au quotidien, les lendemains restent cependant incertains et à construire. Sa constante mutation peut rendre fragiles des innovations de rupture qui se heurtent encore à certains obstacles. Afin d’identifier leurs freins et accélérateurs, une enquête a d’ailleurs été menée auprès de plusieurs centaines de start-up et d’entreprises innovantes lors du premier semestre 2022 par la commission Innovation de Centrale Supélec Alumni et celle du Medef, en partenariat avec la société Bluenove.

Elle a notamment identifié les freins rencontrés par ces acteurs dans leur croissance innovante. Au premier rang arrive l’inadaptation de la culture, – peur de l’échec et du risque … – pour 46%, puis la complexité des procédures de financement (38%), le manque de compétences (32%) et des réglementations trop contraignantes (26%). Nombre de défis à relever pour doper encore l’innovation dans l’avenir.

Retrouvez toutes les représentants de la famille « Celles et ceux qui disruptent » dans notre Sélection des 100 personnalités qui donnent du sens au numérique