Numeum lance sa commission Inclusion

Le syndicat professionnel de l’écosystème numérique en France, élargit sa réflexion autour des problématiques d’inclusion, pour en faire un levier d’actions à l’avenir pour ses 2 300 membres.

Numeum inclusion Présidée par Françoise Farag, présidente de Salvia Développement, « La commission Inclusion au sein de Numeum s’inscrit dans un groupe d’actions que nous menons déjà autour du numérique responsable », explique-t-elle.

Au regard des problématiques de recrutement dans le secteur du numérique, la vocation de cette nouvelle commission est de travailler en collaboration et de façon totalement transverse avec les autres commissions qui existent déjà au sein du syndicat (environnement, formation, éducation, mixité…). « Il faut se donner encore plus de chance de recruter plus rapidement, explique la dirigeante, c’est-à-dire où l’on ne se pose pas la question du genre, de l’origine, de l’orientation sexuelle, du handicap, etc. », précise-t-elle.

La semaine dernière, les débats étaient donc lancés chez Numeum lors d’une première réunion plénière pour échanger sur toutes les actions possibles. « Une centaine de personnes, pas obligatoirement membres de Numeum, se sont montrées très intéressées. 75 personnes étaient présentes en distanciel lors de ce premier échange. Nous avons vraiment eu le sentiment de répondre à un besoin », poursuit-elle.

Lire aussi notre dossier : « Quel numérique voulons-nous pour demain ? »

Au-delà de la vision de Numeum, restait aussi à déterminer : qu’est-ce que l’inclusion pour vous ? « Chacun s’est donc exprimé et les sujets du handicap* et de l’illectronisme (usages dans le secteur public notamment) sont ressortis majoritairement. Tout comme le besoin d’inclure des profils plus seniors ou LGBTQ+… ». Et de rappeler également en matière d’inclusion numérique, la difficulté de certains jeunes, très consommateurs de réseaux sociaux par exemple, mais qui ne savent pas obligatoirement se servir des outils numériques plus classiques mis à disposition par les entreprises ou l’Etat. Il faut également pouvoir utiliser le numérique comme un vecteur d’inclusion dans la société, notamment pour les demandeurs d’emploi ou les demandeurs d’allocations diverses…

Un Guide des bonnes pratiques à venir

Suite à cet échange, trois groupes de travail vont être lancés : le premier concerne l’intégration des personnes handicapées et des intelligences atypiques ;  le second, les profils différents (seniors, personnes éloignées de l’emploi, migrants, LGBTQ+…) ; et enfin, la lutte contre l’illectronisme.

Le premier objectif est désormais de faire un « état des lieux de ce qui se fait déjà et de disposer d’un baromètre des pratiques dans nos entreprises », explique-t-elle. A partir de là, un « Guide des bonnes pratiques » sera édité d’ici à la fin du premier semestre pour aider au mieux les membres de façon très concrète (En fonction des profils recherchés, qui est le bon interlocuteur ?) : « L’idée est surtout de fédérer les énergies afin de ne pas refaire ce qui est fait par ailleurs, insiste-t-elle. Certaines associations, qui travaillent par exemple sur le handicap, ont de vraies spécialisations sur nos métiers du numérique. Il faut donc arriver à les repérer et les faire connaître à tous ». Une réunion plénière sera par la suite organisée tous les deux mois (prochaine réunion des trois groupes de travail prévue le 29 mars). « Tout le monde est bienvenu et il n’est pas nécessaire de s’inscrire dans les travaux d’un des groupes de travail. »

« Ensuite, au-delà de ce Guide des bonnes pratiques, nous communiquerons sur les enjeux de notre profession, y compris auprès de l’Etat et de toutes les instances publiques susceptibles de pouvoir nous aider dans ce travail d’inclusion, conclut-elle. La cause est tellement importante qu’il faut fédérer les énergies ! »

Numeum est donc à la recherche de tous les acteurs/associations susceptibles d’aider ses membres à mener une telle démarche. Pour tout contact chez Numeum : Lauranne Poulain, déléguée au numérique responsable

 

* 8,3 % des demandeurs d’emploi sont en situation de handicap. 63 % d’entre eux sont en chômage de longue durée.