ChatGPT : bon à savoir

Le groupe coréen Samsung a autorisé, dans le cadre professionnel, ses ingénieurs à utiliser ChatGPT. Après divers incidents, des fuites de données confidentielles sont à déplorer.

Samsung ElectronicsChatGPT est un outil « intelligent » à utiliser avec prudence… Le groupe Samsung vient d’en faire les frais, rapporte le média coréen The Economist.

D’après ce dernier, le groupe a autorisé des ingénieurs de la branche Samsung Semi-conducteurs, en charge de la conception de composants électroniques comme la mémoire vive, le stockage, les processeurs ou les capteurs photo, l’utilisation de l’agent conversationnel inédit pour corriger des problèmes de code source d’un de ses nouveaux programmes.

Cette opération de test nécessitait pour ChatGPT de disposer du code source originel. Un contenu critique que les ingénieurs de Samsung lui ont « innocemment » fourni et qui est désormais sauvegardé sur les serveurs d’OpenAI, propriétaire de ChatGPT.

Lire aussi sur Alliancy : [Edito] ChatGPT, Bard, Ernie… et les autres

D’autres incidents relatifs, toujours en lien avec ChatGPT, ont été constatés par le groupe coréen, comme la fuite de modèles de test servant à identifier et optimiser les puces défectueuses ; ou encore la fuite d’un compte-rendu de réunion en vue d’en faire une présentation visuelle…

Les interdictions de ChatGPT se multiplient

Aujourd’hui, Samsung a choisi de limiter les capacités de téléchargement dans ChatGPT à 1 024 bytes par personne afin d’éviter tout risque de nouvelles fuites d’informations confidentielles quand d’autres, comme JP Morgan, Verizon, l’Italie, la mairie de Montpellier, des universités hongkongaises… l’ont d’ores et déjà totalement banni…

Pour l’heure, si une enquête est en cours côté Samsung, il semble impossible pour l’industriel de récupérer ses données perdues… Il est clairement stipulé dans le guide d’utilisation de ChatGPT qu’on ne révèle pas d’information sensible dans les conversations. A bon entendeur !

Face à tous ces dérives autour de l’IA générative, en France, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition du numérique, qui confirme que la France n’interdira pas ChatGPT, a toutefois saisi le comité national d’éthique du numérique, qui devrait rendre d’ici à quelques mois une version actualisée de l’avis qu’il avait déjà émis en 2021 sur les chatbots. L’Union européenne prépare également un projet de règlement sur l’IA.